Les finances publiques dans le rouge ne sont pas une fatalité, malgré la crise, comme vient de le prouver l'Allemagne. Voilà un sujet de conversation de plus pour François Hollande et Angela Merkel, qui dînent ce jeudi 23 août ensemble à Berlin. Sur les six premiers mois de l'année 2012, le budget de l'Etat fédéral allemand affiche un excédent de 0,6 % du PIB, soit un peu plus de 8 milliards d'euros. Une excellente nouvelle alors que l'Allemagne s'était fixée comme objectif de boucler l'année en déficit de 0,5 %, quand la France espère faire -4,5 %...
L'Allemagne repasse donc dans le vert, elle qui avait déja bouclé des années excédentaires avant 2008, alors que la France n'a pas bouclé un seul budget excédentaire ni même équilibré depuis 37 ans. Pourtant, l'Office Fédéral allemand des statistiques maintient l'objectif d'une année à -0,5%, quand plusieurs analystes financiers pensent que l'Allemagne fera mieux que ses prévisions. Tout le contraire de ce qui se passe en France, ou les statistiques ont souvent tendance à embélir l'avenir. Sauf l'an dernier, le déficit public ayant été contenu à 5,2 %, contre les 5,7 prévus.
Les performances de l'Allemagne s'expliquent d'abord par l'excédent de la Sécurité Sociale et des caisses de retraite allemandes (11,3 milliards), qui ont profité de la bonne santé du marché du travail (5,4 % de taux de chomage contre plus de 10 % en France), augmentant mécaniquement le volume des cotisations.
Seul bémol : la croissance de 0,3 % au deuxième trimestre, après une croissance de 0,5 % au premier. Mais dans le même temps, la France faisait 0,0, et 0,0...