Que François Hollande arrête de venir nous supplier et se mette enfin au boulot. Tel est le message sans concession adressé mercredi 13 août par Jens Weidmann, le président de la Bundesbank, la banque centrale allemande.cCe dernier semble lassé des réclamations du chef de l’Etat et souhaite qu’il se concentre sur ses réformes.
Le téléphone d’Angela Merkel risque certainement de moins sonner après de telles déclarations.
François Hollande réclame l'indulgence allemande
On sait François Hollande accro aux SMS, mais peut être qu’après un tel passage à tabac, le chef de l’Etat va laisser les dirigeants allemands un peu tranquilles. Depuis quelques semaines en effet, on a appris que le président français tentait de réclamer des mesures favorables pour la croissance, à Berlin. Des réclamations qui semblent avoir échauffé les oreilles de Jens Weidmann, le président de la Bundesbank.
La Bundesbank demande au président français de mener ses réformes
Interrogé par le quotidien Le Monde, l’homme fort de la principale institution bancaire allemand a mis l’accent sur les "défis structurels" que la France avait à relever avant de retrouver sa place forte au sein du moteur franco-allemand. Une entreprise qui ne passera pas pour Jens Weidmann par d’autres cadeaux accordés à la France pour sa croissance, mais bien par des réformes structurelles qu’il faut mettre en oeuvre.
A quand un "agenda 2010" à la française ?
Si l’Allemagne peut aujourd’hui relever la tête de l’eau, c’est grâce aux réformes entreprises il y a quelques années, notamment par le chancelier Gerhard Schröder. Grâce à son "agenda 2010", une série de mesures qui ont redonné à l’Allemagne toute sa compétitivité, notre voisin peut aujourd’hui entrevoir l’avenir plus sereinement. Pour Jens Weidmann, c’est dans ce sens que doit aller la France, pour "redresser sa compétitivité et réduire le niveau très élevé de ses dépenses publiques."