Suite à une enquête réalisée en 2019, la Répression des fraudes a épinglé les coupes menstruelles. Ces produits d’hygiène féminine n’informeraient pas suffisamment les femmes sur les conditions d’utilisation et le risque de choc toxique.
Pas de réglementation pour les coupes menstruelles
Certaines femmes ne voulant pas utiliser de serinettes hygiéniques ou de tampons utilisent une coupe menstruelle quand elles ont leurs règles. Aussi appelé « cup », cet accessoire jugé plus économique et écologique que les autres produits d’hygiène féminine est en vogue actuellement. Un succès qui ne doit pas empêcher la vigilance concernant son utilisation.
Le jeudi 28 mai 2020, date de la journée mondiale de l’hygiène menstruelle, la Répression des fraudes (DGCCRF) a publié une mise en garde contre le risque d'une mauvaise utilisation de la coupe menstruelle. Elle a réalisé une enquête en 2019 et contrôlé les principales références de coupes menstruelles disponibles en France qui, même si elles « ne relèvent d’aucune réglementation spécifique, elles sont soumises aux dispositions du code de la consommation, en particulier l’obligation générale de sécurité ». Outre les informations destinées aux utilisatrices, la composition a aussi été vérifiée.
Informer sur le choc toxique
Selon la DGCRF, parmi les coupes menstruelles contrôlées, de nombreux produits présentaient « une information insuffisante voire erronée » aux utilisatrices « ce qui peut engendrer un risque grave en cas de mauvaise utilisation ». À noter que ce risque grave est le syndrome de choc toxique une maladie infectieuse grave, rare et potentiellement létale qui est le plus souvent causée par une bactérie appelée le staphylocoque doré qui pénètre dans la circulation sanguine.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) rappelle que les informations suivantes doivent figurer sur les emballages ou sur les notices des protections internes (tampons et coupes menstruelles) : renseignements sur le syndrome de choc toxique et les symptômes qui doivent amener à consulter rapidement un médecin ; indications sur les mesures d’hygiène appropriées (lavage des mains, de la coupe, etc.) ; temps de port maximal de la coupe (6 à 8 heures) et le fait que la coupe doit être portée uniquement pendant les règles et vidée régulièrement (toutes les 4 à 6h) ; avertissement sur le fait que les femmes ayant déjà eu un syndrome de choc toxique ne doivent pas utiliser de protection intime interne ; recommandation d’utiliser la nuit une protection externe, afin de diminuer le risque de développer un syndrome de choc toxique.