De plus en plus de municipalités imposent à Airbnb et à ses usagers des contraintes lourdes, ou des restrictions d'utilisation. Objectif : limiter la concurrence dont se plaignent les hoteliers et bailleurs traditionnels.
Si à Paris, la municipalité fait la chasse aux appartements loués à l'année en meublé touristique, quand la loi interdit plus de quatre mois de location via ce statut par an, dans l'état de New-York (Etats-Unis), qui correspond en fait à la ville de New-York, les sénateurs ont carrément voté une loi fin juin interdisant la location d'un appartement entier pour une durée inférieure à 30 jours !
Autrement dit, cela oblige en théorie les annonceurs sur Airbnb (propriétaires comme locataires, qu'ils aient ou non, l'autorisation de sous-louer) à ne louer qu'une chambre ou deux, et à rester dans l'appartement pendant la location. L'enjeu est de taille car sur les pages d'Airbnb consacrées à New-York, plus d'une location sur deux concerne un appartement entier... Quant on sait que la requête "hébergement New York" fait partie du top 10 des recherches de ceux qui planifient un voyage aux Etats-Unis, et veulent passer quelques jours dans la ville mythique, on comprend que la mesure fasse autant de contents que de mécontents.
La loi votée par les sénateurs new-yorkais doit encore être signée par le gouverneur de l'Etat, et Airbnb a déjà prévenu qu'il saisirait la justice si la loi entrait en vigueur. Mais en attendant, la menace qui pèse sur ceux qui louent leur appartement à New-York sur Airbnb n'est pas neutre, si la loi devient définitive ! 1000 dollars s'ils se font piéger une première fois, 7500 dollars d'amende, s'ils récidivent !