Le Canadien Benjamin Smith a officiellement pris les commandes d'Air France-KLM ce lundi. Si la rémunération du nouveau directeur général du groupe pourrait atteindre 4,25 millions d'euros par an, il a annoncé qu'il va investir la moitié de sa rémunération fixe, soit 450 000 euros par an, dans le capital du groupe.
Benjamin Smith va investir 450 000 euros par an dans le capital du groupe Air France-KLM
Le nouveau patron d'Air France-KLM, le Canadien Benjamin Smith, prend les commandes ce lundi 17 septembre. Et, à peine installé, il a déjà marqué les esprits. En effet, il annoncé qu'il va investir la moitié de sa rémunération fixe, soit 450 000 euros par an, dans le capital du groupe. Il explique vouloir ainsi afficher sa « confiance » dans « le futur succès » du groupe, dans une vidéo interne. Un bonne nouvelle suite à la polémique née de l'annonce de sa rémunération cet été.
Pour rappel, la fameuse rémunération du nouveau directeur général du groupe pourra atteindre un montant maximum de 4,25 millions d'euros par an - dont 900 000 euros de rémunération fixe, le reste étant lié à des conditions de performances -, soit plus du triple de celle de son prédécesseur. Le Canadien explique qu'après avoir déjà déjà fait un investissement personnel en s'installant avec sa famille en France, il réalise donc un nouvel investissement pour son entreprise cette fois.
Une rémunération pas si choquante... dans le milieu
Ce salaire choque car il est sans commune mesure avec celui de son prédécesseur, Jean-Marc Janaillac, l'ex-PDG parti en mai suite à une consultation ratée, et qui touchait en effet 1,2 million d'euros par an. Mais il faut le comparer avec ce qui se pratique dans le secteur aérien pour constater que la rémunération du Canadien est dans la norme : par exemple, Carsten Spohr, le PDG de Lufthansa, touche 4,2 millions d'euros.
Et son arrivée intervient dans un contexte de fortes attentes et tensions après des mois de dialogue vain concernant les salaires avec l'intersyndicale, composée d'organisations de pilotes (SNPL et Alter), d'hôtesses et de stewards (SNPNC, Unsa-PNC, CFTC, SNGAF) et de personnels au sol (CGT, FO et SUD). Le nouveau DG a réuni ce lundi matin le comité exécutif du groupe et ira dans la semaine à la rencontrer des équipes du siège et du hub de Paris-Charles de Gaulle, selon une source proche du dossier. Une rencontre avec les partenaires sociaux est aussi prévue.