Décidément, l’entreprise peine à redécoller malgré les plans de restructuration successifs. Le groupe Air France-KLM a annoncé de nouvelles mesures d’économies, et notamment une réduction de 300 millions d’euros des frais généraux.
Une perte nette en hausse
Les chiffres sont tristement éloquents : le groupe a publié une perte nette en hausse de 3 % au premier semestre, à 638 millions d’euros (alors même que son chiffre d’affaires augmente de 2,4 %, à 12,3 milliards d’euros).
Ce mauvais résultat est notamment dû au fait que le dollar s’est apprécié par rapport à l’euro, augmentant mécaniquement les coûts de carburant et de maintenance.
Aux grands maux les grands remèdes : pour combler cette perte, le groupe franco-néerlandais a lancé "un grand programme de réduction de ses frais généraux et administratifs", comme l’a annoncé son PDG Alexandre de Juniac. Montant du serrage de ceinture : 300 millions d’euros (sur un total d’environ 1,5 milliard de frais généraux).
Déjà 3 plans de départ volontaires en 3 ans
Ce n’est pas le premier plan d’économies : Air France a déjà supprimé plus de 8 000 emplois via trois vagues de départs volontaires, et ce en l’espace de trois seulement, en fait depuis l’arrivée d’Alexandre de Juniac à la tête de l’entreprise. Le groupe espère en outre, grâce à son nouveau plan baptisé "Perform", réaliser à nouveau 1,8 milliard d’euros d’économie d’ici à 2017.
Air France souffre notamment d’une dette abyssale (plus de 5 milliards d’euros) qui l’empêche d’investir dans sa flotte ; et de la concurrence accrue des compagnies du Golfe, Emirates, Etihad Airways ou encore Qatar Airways.