Pollution des prairies : l’Anses conseille de faire avaler un aimant aux vaches

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Par Perrine de Robien Modifié le 26 novembre 2021 à 16h41
Vache Aimant
Pixabay - © Economie Matin
29.000Près de 29.000 vaches meurent par an après avoir ingéré un corps étranger.

Pour lutter contre les effets de la pollution des prairies et les morceaux de métal qui s’y trouvent, l’Anses conseille de faire avaler un aimant aux vaches. Une pratique peu connue et surprenante mais qui ne règle pas le problème à la source.

Un bout de métal peut faire mourir une vache

Morceau de fil de verre, clou, bout de métal… Les prairies où broutent les vaches ne contiennent pas que de l’herbe. Problème, cette pollution est très dangereuse pour ces ruminants. En effet, quand ils avalent un de ces objets indésirables, ils peuvent tomber gravement malade ou pire, mourir.

Lorsqu’ une vache ingère un morceau de métal, celui-ci, après être passé dans l’estomac, peut migrer dans le cœur. Il risque alors de provoquer une péricardite qui est susceptible d’être fatale pour l’animal. Vous pensez que ce type d’accident est rarissime ? Erreur ! Selon l’Anses, en France au moins 7 à 20% des bovins sont concernés par l’ingestion de corps étrangers métalliques. Près de 29.000 meurent par an après avoir ingéré un corps étranger.

Un aimant pour sauver la vie des vaches

Pour éviter aux vaches de se retrouver avec des lésions après avoir avalé un débris en métal, l’Anses conseille de leur faire ingérer… un aimant ! Quitte à se retrouver avec un corps étranger dans le ventre, autant que ça serve ! Dans un communiqué publié le 24 novembre 2021, l’organisme explique que « Le risque de dissolution de l’aimant semble être négligeable à l’échelle de la vie de la vache. Le groupe de travail a malgré tout envisagé le pire des cas. Même si l’aimant se dégradait en un an, la teneur de ses éléments constitutifs ne poserait pas de problème pour la santé des animaux ni celle des humains consommant les produits d’origine animale ».

Bien que cela se fasse déjà en France et au Québec, cette pratique reste surprenante. Pourquoi, au lieu de soigner le mal, ne commencerait-on pas plutôt à lutter contre la pollution des prairies et la présence de morceaux de métal ? C’est ce que suggère l’Anses qui conseille de « ne plus utiliser des pneus usagés pour bâcher les fourrages ou équiper les matériels agricoles utilisés pour l’alimentation d’un électroaimant, afin de piéger les objets ferromagnétiques. Une attention particulière doit également être portée lors de l’entretien des clôtures et des haies ainsi que sur les chantiers autour des élevages, pour ne pas laisser des morceaux de métal oubliés ». C’est un peu comme les enfants à qui on ne propose pas de cacahuètes pour leur éviter de s’étouffer. Bref, du bon sens.

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Journaliste spécialisée dans la santé et l'économie.

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