Le Syndicat national des travailleurs des télécommunications (Synatel) et des agents de l’Office nationale des télécommunications (Onatel) ont marché dans les rues de Bobo Diolassou le 15 décembre 2012. Munis de pancartes sur lesquelles figuraient des messages contre Maroc Télécom, actionnaire majoritaire de la société, les employés sont partis de la direction de l’Onatel jusqu’à l’Office de santé des travailleurs. Ils ont protesté une fois de plus contre la situation précaire que traverse l’opérateur historique des télécommunications. Ils ont d’ailleurs remis un mémorandum à Nata Poda, le conseiller spécial du Premier ministre pour attirer l’attention du gouvernement sur « les dérives de gestion de l’Onatel ».
Dans le mémorandum, les travailleurs et les syndicalistes posent un diagnostic de la santé financière de l’entreprise de télécommunications. Ils y apportent aussi des propositions de solutions. D’après Souleymane So (photo), le secrétaire général du Synatel, les dysfonctionnements se situent entre autres, au niveau des ressources humaines, du développement des infrastructures et aussi de la gestion financière de l’entreprise qui connaît de sérieux problèmes.
Il ajoute qu’il faut « sauver du déclin », pendant qu’il est encore temps, une société que les Burkinabés « ont chèrement bâtie et qui a valu 144 milliards de FCfa quand on la vendait. »
Saluant la forme pacifique de la revendication menée par le Synatel, Nata Poda, le conseiller spécial du Premier ministre a promis aux manifestants qu’il transmettra fidèlement leurs doléances à qui de droit.