Le jugement a été rendu, les Prud’hommes condamnent la Société Générale à verser 455 000 euros à l’ex-trader pour l’avoir licencié « sans cause réelle ni sérieuse ». C’est une « décision scandaleuse » d’après la banque, qui n’hésite pas à faire appel.
Il demandait 5 milliards, il aura 455 000 euros
Décision historique, première victoire : l’ex-trader a gagné son bras de fer contre son ex-employeur aux Prud’hommes. Jérôme Kerviel se voit même accorder un bonus de 300 000 euros pour « des faits prescrits » auxquels s’ajoutent des indemnités, une pour les "conditions vexatoires" du licenciement, des congés payés, préavis et des dommages intérêts. De surcroît, le conseil a fixé la moyenne de salaire à 9 041,66 euros.
Un beau pactole surtout quand on apprend par l’un de ses avocats, Me Julien Dami-Lecoz, que plus de 80 000 euros sont payables immédiatement.
Un licenciement « sans cause réelle ni sérieuse »
L’homme condamné à cinq ans de prison dont trois ans ferme pour avoir fait perdre 4,9 milliards d’euros à la Société Générale obtient un « beau retour sur investissement » ! Mardi 7 juin 2016 le conseil des Prud’hommes de Paris a condamné la Société Générale à payer 455 000 euros pour avoir licencié « sans cause réelle ni sérieuse » son ancien trader, Jérôme Kerviel.
Le conseil de Prud'hommes de Paris a estimé que la banque avait connaissance des dépassements des limites imposées aux opérations de marché "bien avant" de lui signifier son licenciement le 18 janvier 2008. Par conséquent, il n’y avait plus de motifs valables, ce qui explique que le licenciement ait été reconnu sans cause réelle et sérieuse. C’est un coup dur pour la banque qui a aussitôt annoncé son intention de faire appel. De son côté, Julien Dami le Coz, avocat représentant de Jérôme Kerviel se réjouit face à la décision prise.