Les aéroports français appellent l'État à l'aide. L'UAF, l'organisation professionnelle du secteur, craint pour la pérennité des entreprises et pour l'emploi.
Si Air France a bénéficié d'un soutien massif de l'État français (7 milliards d'euros d'aides et de prêt), les aéroports attendent toujours le soutien du gouvernement. Dans un communiqué, l'Union des aéroports français tire la sonnette d'alarme : les mesures de restriction de déplacement ont réduit l'activité et le trafic aérien quasiment à néant. En conséquence, « de nombreux aéroports sont aujourd’hui totalement fermés ». Les équilibres économiques qui gouvernent l'activité des aéroports sont « clairement fragilisés et leur pérennité menacée », selon l'organisation. L'UAF demande donc aux pouvoirs publics de s'engager sur deux mesures.
Continuité du chômage partiel
Pour commencer, les aéroports français souhaitent pouvoir continuer à bénéficier des taux actuels de prise en charge par l'État du chômage partiel au-delà du 1er juin. Passée cette date, le gouvernement va commencer à réduire cette prestation exceptionnelle. L'UAF explique que les entreprises du secteur devraient profiter de ce dispositif en raison des « contraintes fortes pesant sur la reprise du transport aérien ». Deuxième demande pressante : l'État doit assumer le coût du déficit de financement pour l'année 2020 concernant les missions régaliennes de sûreté et de sécurité. Cette enveloppe est de 500 millions d'euros.
Taxe d'aéroport
Pour assurer ces missions, les aéroports peuvent s'appuyer sur la taxe d'aéroport prélevée sur les billets d'avion. Mais sans trafic aérien, pas de taxes. Si l'UAF n'obtenait aucune réponse de l'État, alors l'organisation craint que les aéroports soient mis en péril ainsi que leurs milliers d'emplois. Par ailleurs, la taxe d'aéroport risque de s'envoler avec la baisse prévisible du trafic passager cette année : les aéroports français pourraient fortement perdre en compétitivité face à la concurrence européenne.