L’Autorité de la concurrence veut autoriser l’achat de médicaments au supermarché

Cropped Favicon Economi Matin.jpg
Par Laure De Charette Modifié le 12 juillet 2013 à 2h38

Dans de nombreux pays du monde, des Etats-Unis à Singapour, il est possible d'acheter une brique de lait et un médicament contre le mal de tête avant de passer en caisse. Pas en France ! Il faut impérativement se rendre dans une pharmacie pour acheter le précieux comprimé. L'Autorité de la concurrence voudrait mettre fin à cette situation et préconise la vente de médicaments non remboursables et non prescrits dans les rayons des grandes surfaces.

Libéraliser le secteur des médicaments pour faire baisser les prix

En 2008 déjà, la commission Attali avait suggéré de libéraliser le secteur des médicaments non remboursables. Casser le monopole des pharmacies permettrait de faire baisser les prix des médicaments. Et de les harmoniser : saviez-vous qu'une même pilule contre le mal de gorge peut être vendue deux à quatre fois plus cher dans certaines officines ? Le prix des médicaments non remboursables est en effet fixé librement.

L'achat de médicaments en grande surface encouragerait l'automédication

Mais les syndicats grincent des dents. Cette proposition est accusée d'inciter à l'automédication, le selfcare, et de mettre en danger les patients, privés des conseils de leur pharmacien.

Les Français recourent de plus en plus à l'automédication, le fait d'ingérer un médicament sans avis préalable de son médecin ou de son pharmacien. Les médicaments vendus sans ordonnance ont représenté en 2012 un marché de presque 2,2 milliards d'euros, en pleine croissance. Pour le plus grand bonheur de la Sécurité Sociale : élargir encore la gamme des traitements vendus sans ordonnance lui permettrait même d'économiser jusqu'à 1,5 milliard d'euros, selon les fabricants de médicaments.

Laissez un commentaire
Cropped Favicon Economi Matin.jpg

Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.