Les amateurs de bière apprécieront : A force de fusions acquisitions, les grandes marques de bières appartiennent toutes au même groupe. Toutes ? Non ! Un petit groupe résiste encore et toujours à l'apétit de l'ogre belgo-brésilien AB InBev, qui possède déjà Budweiser mais aussi Corona ou encore Leffe pour ne citer que celles-là.
Enfin, quand on dit "petit", c'est une façon de parler, car sur le comptoir, AB InBev a posé près de 100 milliards d'euros sur le comptoir, en l'occurence 75 milliards de livres, pour acquérir sa proie, l'anglais SABMiller qui brasse et vend des bieres dans les pays anglo-saxons.Le Wall Street Journal, qui révèle l'affaire, affirme que SABMiller, comme dans la fable, tente d'absorber Heineken pour devenir encore plus gros et décourager AB InBev, ce qui explique sa tentative d'OPA lancée lundi 15 septembre. Manque de chance, les propriétaires d'Heineken, qui sont encore de la famille du fondateur, n'ont aucune envie d'un mariage forcé avec un concurrent pour se préserver d'un troisième...
En attendant, en Bourse, ca mousse : le titre de SabMiller grimpe à Londres, sa place de cotation. Il a pris 5 % hier, valorisant l'entreprise plus de 57 milliards de livres (71,7 milliards d'euros). En face, AB UnBev vaut le double, à 140 milliards d'euros, quand Heineken, qui refuse donc le mariage avec SabMiller, ne vaut "que" 35 milliards.