L'exception culturelle…
De nombreux Etats européens seraient prêt à s'asseoir dessus pour ratifier l'accord de libre échange entre l'Europe et les Etats-Unis mais la France, en ne fléchissant pas sur le fait de sortir l'audiovisuel des termes de l'accord, tient à conserver une partie de son patrimoine culturel.
Un accord de libre échange bénéfique pour la croissance européenne
Au point même de faire enrager le Royaume-Uni et l'Espagne qui se sont fendus d'une lettre jeudi soir rappelant l'enjeu pour la croissance d'un tel accord de libre échange. Mais en France Monsieur Cameron, on garde sa fierté ! C'est en somme l'option qu'a pris le gouvernement français face à une possibilité d'accord qui outre le fait de relancer la croissance, permettrait également de relancer des domaines comme l'environnement, la santé, la sécurité, face à une emprise asiatique grandissante.
La France fait blocus sur l'accord de libre échange en bloquant sur l'audivisuel
Le blocus français est donc problématique pour le reste de l'Europe. En particulier pour David Cameron qui se voyait déjà lever sa coupe de champagne avec Barack Obama, lors du prochain G8 organisé dans la lande irlandaise le 17 juin prochain. Un souhait bien compromis par ce blocus, dont on ne cesse de parler à Bruxelles désormais.
Le problème pourrait peut être se résoudre si un mandat de négociation était confié à la Commission européenne, par les 27 ministres du Commerce extérieur qui se réunissent aujourd'hui pour délibérer à ce sujet. D'ores et déjà la Commission s'est engagée à défendre la diversité culturelle européenne, et à fortiori l'exception culturelle française (mais tout pays n'est-il pas par nature une exception aux yeux des autres ?), en intégrant toutefois aux bases de l'accord le secteur audiovisuel.
Un veto français difficile à lever
Il faudrait pour cela que la France ne pose pas son veto. Or c'est l'option choisie pour le moment par François Hollande et Jean-Marc Ayrault qui ont délibérément accepté de s'isoler diplomatiquement sur le sujet. Mais à Bruxelles, on estime que le dossier a dépassé le cap du rationnel car rédigé tel quel, il garantit l'exception culturelle. Tout est ici affaire de symbole...