Depuis quatre ans, le cabinet Atequacy, en partenariat avec le cabinet Singer avocats, interroge les entreprises françaises sur leur gestion des risques professionnels. Comment réagissent-elles face à un accident du travail ou une maladie professionnelle ?
Des risques professionnels élevés
Les résultats de cette enquête, réalisée d’août à septembre 2017 auprès de 300 entreprises implantées en France employant au total 893 634 salariés, montrent que les risques professionnels impactent chaque année une majorité d’entreprises. Près de deux tiers des entreprises interrogées ont déclaré au moins un sinistre affectant un salarié (accident du travail, accident de trajet ou maladie professionnelle) sur l’année écoulée.
Sur l’ensemble des sinistres déclarés, plus d’un cas sur deux est un accident du travail, un tiers concerne un accident de trajet et 10% une maladie professionnelle.
« Sur 1 000 salariés, 14 en moyenne sont victimes d’un accident du travail, 9 d’un accident de trajet, et 2 à 3 d’une maladie professionnelle. Appliqués à l’échelle nationale, ces chiffres sont significatifs. Ils appellent à une nécessaire progression en termes de prévention des risques professionnels ainsi qu’en gestion des sinistres » commente Franck Singer, avocat.
Des possibilités de reclassement limitées
Or les conséquences sociales et financières des risques professionnels pour l’entreprise demeurent importantes : un-tiers des entreprises interrogées en moyenne a ainsi recensé des arrêts maladie liés aux risques psychosociaux (stress, dépression, burnout).
L’étude souligne que les reclassements suite à un accident du travail ou maladie professionnelle restent difficiles (20%), contre 30% en 2016, les possibilités de reclassement étant souvent limitées.
7% des entreprises ont même été contraintes de licencier un collaborateur suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle.