C’est arrivé un 9 août…

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 9 août 2012 à 5h31

C’était il y a cinq ans. C'était il y a un siècle, une éternité.

Le 9 août 2007, pendant que la France en vacances dort, les bourses asiatiques donnent des premiers signes d’inquiétude fasse à la crise larvée des subprimes aux Etats-Unis, en plongeant brutalement de 2 à 3 %. Une chute qui va se poursuivre pendant une petite semaine, et entrainer dans son sillage les bourses européennes et américaines. Le Nikkei perdra ainsi plus de 10 % en quatre séances, le CAC 40 et le FTSE 100 (Angleterre), 8,4 %, et le Dow Jones comme le Nasdaq 6 %. Seul « rescapé », l’indice allemand, le Dax, qui ne perdra « que » 4,4 % pendant cette période.

Ce même 9 août, la BNP Paribas en France, IKB en Allemagne, suspendent plusieurs de leurs fonds dans lesquels se trouvaient logés des subprimes. C’est le chiffon rouge qui terminera d’exciter les marchés, qui se mettent à vendre de tout, y compris des actifs « solides », pour dégager du cash. Plus personne, en particulier les banques, ne prête d’argent aux autres, c’est la crise des liquidités. Jean-Claude Trichet, le patron de la Banque Centrale Européenne, bien qu’en vacances lui aussi, prend aussitôt une décision stratégique qui permettra de souffler un peu. Dans la journée, la BCE publie un communiqué annonçant qu’elle prêtera autant d’argent qu’il lui en sera demandé : « La BCE note qu’il y a des tensions sur le marché monétaire européen, elle a décidé de souscrire à 100 % les offres soumises ». Le soir, près de 100 milliards d’euros auront quitté (virtuellement )les caisses de la BCE, et irrigueront les échanges interbancaires.

Ce 9 août naissait officiellement la Crise avec un grand C, crise dont nous ne sommes évidemment pas encore sortis, loin s'en faut.

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Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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