On a parfois tendance à l’oublier, mais la grippe continue de faire des morts chaque année. Et en 2015 un peu plus que les années précédentes, à en croire les chiffres de l’InVS, l’Institut de veille sanitaire.
L’InVS a enregistré depuis la mi-janvier une surmortalité se montant à 8 500 décès supplémentaires. Observer une telle surmortalité n’est pas inédit en hiver, mais généralement les chiffres d’une année traditionnelle ne sont pas si alarmistes. 2015 est bien parti pour marquer les esprits.
Vers une année record
Cette année pourrait rejoindre, voire dépasser, les pics enregistrés en 2008-2009 et 2012-2013, où la surmortalité avait atteint 10 000 décès supplémentaires. Ce sont habituellement les personnes de plus de 65 ans qui sont particulièrement frappés, et ce dans toutes les régions. Pour 2015, ces décès sont pour une grande partie dus à l’épidémie de grippe, particulièrement virulente durant cette saison hivernale.
Une mortalité hivernale plus importante que prévue
L’épidémie de grippe a commencé à s’étendre à partir de la mi-janvier. « La mortalité hivernale, toutes causes confondues, est supérieure de 19% à la mortalité hivernale attendue, calculée à partir des huit années précédentes, soit un excès estimé à 8.500 décès », explique l’InVS. Cependant, l’institut ne sait pas quantifier la part due spécifiquement à la grippe, étant donné que le chiffre comprend aussi les décès en lien avec d’autres causes.
Néanmoins, un « faisceau » d’éléments fait pointer le doigt vers la grippe, qui a joué « un rôle important » dans cette surmortalité exceptionnelle. De plus, l’hiver n’étant pas terminé, ces estimations restent provisoires.