« My government is pro business » avait lancé Manuel Valls lors d'une visite à Londres. Mais à force d'être « pro business » il en a oublié d'être « pro family » : impôts qui augmentent, modulation des allocs... les Français en ont marre et ils ont décidé de le faire savoir. Un sondage Ifop pour le collectif Les Familles Plumées montre l'étendue de la grogne sociale... et ce n'est pas beau à voir.
Le gouvernement a tout faux niveau politique familiale
Faire les yeux doux aux entreprises, c'est bien, mais il ne faudrait peut-être pas oublier qu'avant les entreprises il y a les familles, que ces familles sont françaises et qu'à force de leur enlever des petits trucs par-ci et de leur moduler des allocs par-là, elles risquent de râler.
Ce dimanche 23 novembre 2014 les familles étaient donc appelées à manifester... et même si la mobilisation n'a pas été au rendez-vous, seuls quelques milliers de personnes dans toute la France, le symbole était là : les Français n'en peuvent plus de la politique familiale du gouvernement.
Précisément, ils sont 81% à penser que la politique familiale du gouvernement ne fait rien d'autre que pénaliser les familles.
Modulation des allocations familiales, réforme du congé parental...
Toutes les réformes qui ont été faites jusqu'à présent sont critiquées avec, en tête, la modulation des allocations familiales selon les conditions de ressources. Les allocs seront divisées par deux dès que le foyer touche 6000 euros par mois. Mais les Français ne sont pas dupes :
77% des interrogés estime que le seuil va être baissé régulièrement par le gouvernement afin de faire des économies. Une inquiétude croissante chez les jeunes qui sont 83% à penser que la modulation des allocations familiales va signer la condamnation à mort de la politique familiale.
De même, le congé parental, qui devrait être réformé pour inciter (ou plutôt obliger) le père à prendre une partie de ce temps dédié aux premières années de l'enfant, est sous le coup d'une réforme qui ne plaît pas... 74% des interrogés pensent qu'il est plus facile qu'un parent prenne trois ans de congés parentaux plutôt que diviser en deux périodes de deux et un an.