8 allemands sur 10 contre la poursuite de l’aide financière à la Grèce

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 27 février 2015 à 7h16
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@shutter - © Economie Matin
22Lors d'une projection 22 députés de la CDU ont voté contre la prolongation du programme d'aide à la Grèce.

L’Allemagne va soutenir la Grèce contrainte et forcée. La prolongation du programme d’aide financière pour Athènes n’est guère appréciée par les Allemands qui sont nombreux à estimer que le pays n’a pas à supporter les écarts grecs.

C’est peu dire qu’outre Rhin, la Grèce n’a pas vraiment bonne presse. La presse, en particulier le Bild, tabloïd le plus populaire au pays, a lancé les hostilités en dépeignant une Grèce plus cigale que fourmi, qui vit largement au dessus de ses moyens et dont l’Allemagne doit financer les écarts.

Un soutien du bout des lèvres

Le résultat ne s’est pas fait attendre : seuls deux Allemands sur dix soutiennent la prolongation du programme d’aide financière à la Grèce, qui a pourtant fait amende honorable dans sa demande en listant les mesures que le pays comptait prendre pour lui assurer une meilleure stabilité financière.

Ce vendredi 27 février, le Bundestag — le parlement du pays — va voter la prolongation de ce programme d’aide. Sans enthousiasme, même si la CDU d’Angela Merkel, avec le soutien de son allié le SPD, vont voter pour… en se pinçant le nez. Les deux partis ne feront ici que suivre la recommandation du ministre des Finances qui a donné son feu vert au programme, avec l’ensemble de ses collègues européens réunis au sein de l’Eurogroupe.

La Grèce divise les partis

La situation de la Grèce est à même de fracturer les rangs pourtant bien mis des différents partis outre Rhin. La CDU et son partenaire traditionnel de la CSU, pourrait ainsi, à l’occasion de ce vote, voir une poignée de députés voter contre le projet de prolongation. Ce d’autant que la Grèce ne se prive pas de souffler sur les braises, le gouvernement d’Alexis Tsipras ayant fait savoir qu’un effacement partiel de la dette ne serait pas à exclure. De quoi déplaire encore plus aux députés et à la population…

Alexis Tsipras n'est pas au bout de ses peines.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.