Le garde des Sceaux mis en examen et le sens du mot dictature. Le 18h du 16 juillet 2021 de PolitiqueMatin.fr

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Par Quitterie Desjobert Publié le 16 juillet 2021 à 18h00
18h Politique Vendredi 16 Juillet 2021
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Le garde des Sceaux mis en examen et le sens du mot dictature. Retour sur l'actualité politique du vendredi 16 juillet 2021.

Éric Dupond-Moretti mis en examen pour prise illégale d'intérêts

Le ministre de la Justice et garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, a été mis en examen vendredi 16 juillet 2021 pour prise illégale d'intérêts. Cette décision a été prise par la Cour de justice de la République après une audition de six heures. C'est une première pour un garde des Sceaux.

Le ministre est soupçonné d'avoir profité de sa fonction pour régler un contentieux qu'il avait eu avec un magistrat alors qu'il exerçait encore ses fonctions d'avocats. Des accusations qu'Éric Dupond-Moretti réfute. Son avocat, Me Ingrain explique : «  Ses explications n'ont malheureusement pas suffi à renverser cette décision prise avant l'audition. Nous allons évidemment désormais contester cette mise en examen  » ajoutant que le ministre de la Justice «  a réagi très sereinement et très calmement » à la nouvelle de sa mise en examen.

Emmanuel Macron : « Non, une dictature ça n'est pas ça ! »

Vivement critiqué depuis son allocution du lundi 12 juillet 2021, Emmanuel Macron a réagi aux propos de ceux qui estiment que la France est une dictature. Pour le président de la République, il est important que «  ce cynisme soit âprement combattu parce qu'il fait courir des risques au pays.  » S'il reconnaît l'importance du débat, il faut selon lui faire attention car lorsqu'on «  vide les mots de leur sens, le risque qu'on court, c'est de menacer notre démocratie elle-même  ».

Emmanuel Macron a également tenu a rappeler que la situation de la France ne se rapprochait pas de celle d'une dictature : «  Non une dictature, ça n'est pas ça. C'est pas un endroit où toutes vos libertés sont maintenues, où on a maintenu tout le cycle électoral, (…), où vous pouvez exercer de vos droits, où on rembourse tous vos tests, où le vaccin est gratuit, (…) ça s'appelle pas une dictature, je pense que les mots ont un sens  ».

Des élus demandent des compter à Manuel Valls dans l'affaire Lafarge

Le quotidien Libération estimait, mardi 13 juillet 2021, que l'État français était au courant que l'entreprise Lafarge versait de l'argent à Daesh. Face à cette annonce, des élus demandent des comptes au Premier ministre de l'époque, fraîchement revenu de son exil politique en Espagne : Manuel Valls.

La candidate à la primaire EELV, Sandrine Rousseau, a ainsi tweeté : «  Il est indispensable que la lumière soit faite et que les responsables politiques impliqués, avec au premier rang Manuel Valls, fournissent des explications  ». Clémentin Autain de son côté interpelle l'ancien Premier ministre : « Allô Manuel Valls? C'est la honte qui vous étouffe? ».

Xavier Bertrand satisfait de l'extension du pass sanitaire

Le candidat à la présidentielle et président des Hauts-de-France s'est dit satisfait du choix de l'exécutif d'élargir le champ d'application du pass sanitaire. Dans un entretien au Figaro, il confit : « Je réclamais cette mesure depuis l'accélération du variant Delta. Je ne vais certainement pas la dénoncer aujourd'hui. Car l'objectif, c'est bien de protéger des vies et de retrouver une vie normale par la vaccination ».

Xavier Bertrand dénonce cependant « un aveuglement désespérant sur la sécurité  ». Il faut selon lui travailler également sur la politique migratoire du pays. «  Remettre de l'ordre, décider, bref gouverner ! Si je suis élu, je veux être très clair : je mettrai un coup d'arrêt au laxisme de notre politique migratoire  », a-t-il déclaré.

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Journaliste économique et politique