Grosse galère ce jeudi 29 janvier pour plus d'un million de voyageurs de la ligne A du RER parisien. Suite à un incident, les conducteur se sont mis en grève, bloquant les transports sur la ligne la plus chargée en Europe.
Le trafic sur la ligne A du RER a été interrompue ce jeudi suite à l'agression mercredi soir d'un conducteur : un coup de tête lui a été adressé par un voyageur. Ses collègues ont décidé de faire jouer leur droit de retrait, leur permettant de cesser le travail séance tenante.
Droit de retrait ou droit à la grève ?
Cet arrêt de travail « spontané » a-t-il été provoqué un peu trop facilement ? Est-ce que le droit de retrait invoqué par les conducteurs a été utilisé à bon escient ? Le droit de retrait permet permet de se retirer de son poste en cas de « péril imminent ». En l'occurrence, l'incident l'ayant provoqué semble tout de même modeste. Difficile de répondre à ces questions, mais toujours est-il que ce sont 1,2 million de passagers qui n'ont pu emprunter la ligne A du RER.
Les voyageurs se sont heurtés à une grille fermée. Ils ont dû emprunter des solutions de repli, tandis que la RATP a mis en place des itinéraires de substitution avec l'aide de conducteurs non grévistes et d'un service de bus. Tout cela n'a pas empêché la gare Saint-Lazare de se retrouver complètement submergé par l'afflux de voyageurs, notamment pour aller à la Défense.
Bis repetita ce vendredi ?
La pagaille provoqué par cet arrêt de travail inopiné pourrait bien se poursuivre ce vendredi. La RATP et les conducteurs n'ont pas réussi à s'entendre jeudi, menant à un constat de désaccord. Les syndicats expliquent que le mouvement est entre les seules mains des conducteurs et qu'il leur appartient d'y mettre un terme. Le PDG de la RATP, Pierre Mongin, a présenté ses « excuses » aux usagers de la ligne A du RER. Pas sûr que cela soit suffisant.