Europe : Moscovici sera-t-il commissaire aux Affaires économiques ? Réponse aujourd’hui

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 10 septembre 2014 à 5h13

MIeux vaut en rire mais.... il se dit dans les couloirs de la Commission européenne que la prochaine équipe de commissaires devrait surprendre. Elle sera dévoilée aujourd'hui par Jean-Claude Juncker, le nouveau président. Traduction numéro 1 : certains qui pensent être de l'aventure resteront finalement sur le banc de touche. Traduction numéro 2 : certains hériteront de postes pour lesquels ils ne seraient pas forcément prédestinés, histoire de brouiller les cartes.

Le problème, c'est qu'il y en a un, et même plusieurs, qui trépignent d'impatience en attendant de connaître le nom du futur commissaire aux Affaires Economiques. Pierre, mais aussi François et Manuel, aimeraient bien être certains de ce qui leur a été "promis", ou plutôt de ceux sur quoi ils ont parié ! Ce poste, éminement stratégique, a en effet été revendiqué par la France qui veut y voir nommé Pierre Moscovici, ancien ministre de l'Economie et des Finances. L'idée sous jacente est bien entendu qu'avec un commissaire "à soi", à un tel poste, Bruxelles (aka la Commission) arrêtera un peu peut-être de chercher des pous dans la tête de Paris (aka le gouvernement français) tous les quatre jeudis.

Seulement voilà : en principe, les commissaires, une fois nommés, deviennent en quelques sortes "apatrides", et ne sont pas censés être commissaires de leur pays d'origine, mais commissaires européens. Ceux qui ont deux doigts de culture historico-politique se souviendront du commissaire Boudarel, certes, dans un tout autre registre, mais il y a un fond commun. Rien de tel qu'un compatriote pour secouer les siens quand ils ne veulent pas comprendre ou font semblant..

Il se dit donc que Jean-Claude Juncker aurait décidé de nommer à certains postes clefs des personnalités issus de pays posant problème, justement, sur les fonctions qui leur seront confiées. C'est donc quitte ou double pour Pierre Moscovici : soit le nouveau président de la Commission Européenne s'en fait un allié, et le nomme au poste difficile de commissaire aux affaires économiques, pour tenir enfin la France en laisse et la dresser comme il se doit pour la contraindre à tenir enfin ses promesses, et François et Manuel ne vont pas aimer. Soit le risque de le voir faire de l'antijeu, restant trop loyal à la France (et à François et Manuel) est trop grand, et Pierre Moscovici héritera d'un autre poste.

Il ne reste plus longtemps à attendre : la nouvelle Commission sera présentée dans la journée du mercredi 10 septembre... si tout va bien.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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