Moyen-Orient : Les conséquences économiques d’un embrasement

Après la riposte de l’Iran sur Israël samedi et l’envoi de plus de 200 drones et missiles, quel impact sur les grands indices mondiaux, les cours du pétrole ou du gaz ?

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Par Charles Sannat Publié le 16 avril 2024 à 10h30
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israel, iran, embrasement, moyen orient, coût, économie - © Economie Matin
15 DOLLARSLe prix du pétrole Brent a augmenté de 15 dollars le baril depuis début 2024.

C’était le sujet logique de l’écorama d’hier.

Alors quelles conséquences économiques ?

Simple. Si Israël ne riposte pas à la riposte, il ne se passera rien de significatif.

Si Israël riposte de manière significative à la riposte iranienne ce qui est mon scénario privilégié, alors il y aura un risque évident d’emballement et d’embrasement sous forme d’une spirale et donc d’une guerre totale.

Les marchés boursiers chuteront de 20 à 30 % sauf les valeurs pétrolières. il y aura un « fly to quality » et les investisseurs iront se réfugier sur le dollar américain et les obligations du trésor US. L’euro restera relativement stable bien qu’en baisse face au dollar (facture énergétique encore plus chère). Le pétrole dépassera les 150 $ le baril et peut atteindre les 200 si les détroit d’Ormuz est bloqué par les Iraniens. L’inflation repartira à la hausse et retrouvera des niveaux d’au moins 10 %. Cela rendra impossible la baisse des taux prévus par les banques centrales et notamment la BCE. La crise économique sera très forte. La récession importante. Les déficits abyssaux. La dette toujours en hausse. Des craintes sur la solvabilité des États apparaîtront. Puis, tout se terminera par une crise monétaire.

Il y a deux solutions pour que cela ne se passe pas ainsi.

Qu’Israël ne riposte pas, ce qui me semble improbable dans le logiciel israélien actuel et en particulier dans celui de Netanyahu.

Que cette guerre soit de courte durée et qu’elle ne dure que quelques jours… et pas plusieurs mois comme c’est le cas avec l’opération dans la bande de Gaza qui dure depuis presque 7 mois désormais. Là aussi, c’est peu probable.

S’il y a riposte, les marchés bougeront à ce moment-là si la riposte est significative ce qui impliquera forcément une escalade.

Le pire alors deviendra possible.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

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Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Economique d'AuCoffre.com en 2011. Il rédige quotidiennement Insolentiae, son nouveau blog disponible à l'adresse http://insolentiae.com Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

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