Scandale PureTech : Stellantis ne remboursera rien

Le groupe automobile Stellantis, résultat de la fusion entre PSA et FCA, est sous les feux des projecteurs après avoir refusé d’indemniser les propriétaires de véhicules équipés du moteur 1.2 PureTech. Ce moteur, utilisé par des marques comme Peugeot, Citroën et Opel, est au cœur d’une controverse en raison de ses défaillances récurrentes. Retour sur une situation qui enflamme les automobilistes et les experts du secteur.

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Par Nicolas Egon Modifié le 18 juin 2024 à 12h26
Moteur 1.2 PureTech : les propriétaires devront faire une croix sur leurs indemnisations
41,7 milliards d'eurosAu premier trimestre 2024, le chiffre d'affaires de Stellantis était de 41,7 milliards d'euros

Un moteur prometteur devenu un cauchemar

Le moteur 1.2 PureTech, lancé avec de grandes promesses en termes de performance et d’efficacité énergétique, est rapidement devenu une source de frustration pour de nombreux propriétaires. Conçu pour offrir une alternative plus écologique sans compromettre la puissance, ce moteur a connu divers problèmes mécaniques, notamment une usure prématurée de la courroie de distribution. Cette pièce essentielle, située dans l’huile moteur, a tendance à se décomposer, ce qui entraîne des pannes moteur coûteuses.

Les propriétaires touchés se retrouvent avec des factures de réparation astronomiques, souvent supérieures à 5 000 euros, selon les témoignages. Cette situation est d’autant plus critique que ces défaillances apparaissent parfois bien avant le kilométrage prévu pour des révisions majeures, ce qui soulève des questions sur la qualité et la durabilité de ces moteurs.

Stellantis face à la colère des consommateurs

Malgré les plaintes répétées et les preuves accablantes des défauts récurrents du moteur 1.2 PureTech, Stellantis a choisi de ne pas indemniser les propriétaires concernés. Cette décision a été annoncée récemment, suscitant une vague de mécontentement parmi les clients et les associations de consommateurs. Selon Stellantis, les défaillances constatées ne relèveraient pas d’un vice caché ou d’un défaut de conception généralisé, mais plutôt de cas isolés qui ne justifient pas une campagne de rappel ou des indemnisations systématiques.

Cette position a été vivement critiquée. De nombreux propriétaires, soutenus par des associations de défense des consommateurs, considèrent cette réponse comme une tentative de minimiser l’ampleur du problème. Ils accusent Stellantis de manquer à ses responsabilités et de ne pas assumer les conséquences de ses choix techniques.

Des propriétaires à qui l'on refuse une indemnisation

Les propriétaires des véhicules concernés ne comptent pas en rester là. Plusieurs actions collectives sont en cours pour tenter de forcer Stellantis à revoir sa position. Des avocats spécialisés dans les litiges automobiles estiment que les chances de succès de ces actions sont réelles, compte tenu des nombreux témoignages et des rapports techniques qui pointent vers un défaut systématique du moteur.

En attendant, les automobilistes touchés doivent souvent assumer seuls les coûts de réparation, ce qui ajoute à leur frustration et à leur sentiment d’injustice. Les associations de consommateurs conseillent aux propriétaires de conserver toutes les preuves de défaillance et de réparation, et de se regrouper pour augmenter leur poids face à Stellantis.

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