Argentine : Milei enregistre un excédent budgétaire mensuel

Dans cette édition je vous propose une réflexion centrée sur la dette. La dette de notre pays a pour cause un budget déficitaire chaque année depuis l’an de grâce 1974 ! Oui.

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Par Charles Sannat Publié le 21 février 2024 à 10h30
milei, argentine, libéral, javier, président
milei, argentine, libéral, javier, président - © Economie Matin
254%L'inflation en Argentine atteint 254% sur un an.

Cela fait donc 50 ans en France que nous enchaînons les déficits budgétaires.

Il n’aura fallu à Milei que 2 mois pour faire enregistrer à son pays le premier budget mensuel excédentaire.

Rien n’est encore gagné pour l’Argentine bien évidemment, mais pour redresser la barre, encore faut-il commencer. Simplement commencer.

Tenir un budget est d’une simplicité enfantine.

Il faut simplement dépenser moins que ce que l’on gagne.

Pour l’Argentine, les marchés ne financent plus ce pays depuis bien longtemps. Ils vivent d’aides du FMI et de création monétaire… et subissent une inflation importante correspondant non pas à la hausse des prix mais à la baisse de valeur de leur monnaie.

L’Argentine a enregistré en janvier son premier excédent budgétaire mensuel

« Javier Milei, l’économiste ultralibéral élu président de l’Argentine en novembre, l’avait promis : il mettrait fin au déficit budgétaire chronique qui affecte l’économie du pays. C’était chose faite en janvier. Pour la première fois depuis douze ans, le solde des finances du secteur public est redevenu positif, de 589 millions de dollars. Il s’agit du « premier excédent financier (mensuel) depuis août 2012 », a déclaré le ministère de l’Économie.

Javier Milei n’est officiellement en poste que depuis décembre, mais l’économiste n’a pas tardé à mettre en œuvre son programme libéral, qui vise à juguler l’inflation galopante en Argentine (254  % sur un an en janvier).

Le retour à l’équilibre budgétaire passe notamment par une baisse drastique des dépenses publiques. Du fait de difficultés à obtenir le soutien du Congrès, le nouveau président a pour l’instant dû limiter ses économies à la suppression ou la baisse de dépenses qui relèvent du pouvoir exécutif. Il a par exemple supprimé des subventions versées aux entreprises des secteurs du transport et de l’énergie, ou encore des transferts financiers vers les régions. Selon le Financial Times, ces mesures devraient toutefois conduire à une hausse des prix facturés aux consommateurs dans les mois qui viennent. Ce devrait par exemple être le cas des tickets de bus et de métro dans certaines régions.

L’inflation a atteint 20,6 % en janvier, contre 25,5 % en décembre. «  Si l’on prend le chiffre seul, isolé, c’est horrible. Et c’est vrai, mais il faut regarder où nous étions et quelle était la tendance », a réagi cette semaine Javier Milei. »

Appliquer cette méthode à la France ?

Nous serons obligés à un moment de réduire nos dépenses, et d’ailleurs, c’est à se demander 3ou passent les sommes folles pour ne pas dire totalement délirantes que nous dépensons chaque année.

Je vous invite à regarder l’article de cette édition consacré aux différents budgets de notre pays.

Pour l’éducation et la formation supérieure c’est 100 milliards d’euros chaque année qui sont dépensés alors que le niveau des élèves français s’effondre.

Avec 3 100 milliards d’euros de dettes à la fin de l’année 2024, si le coût moyen de la dette de la France atteint les 3 % cela nous coûtera plus de 90 milliards rien que pour les intérêts. Il est illusoire de penser qu’il est certain que nous retrouverons des taux négatifs. La probabilité est largement aussi forte pour que les banques centrales qui ont réussi à normaliser les taux nominaux ne refassent pas la bêtise de taux directeurs négatifs. Si les taux restent durablement entre 2 et 3 % la dette de l’Etat deviendra un fardeau ingérable.

Un véritable mur de la dette.

Il faudra donc, inévitablement reprendre le contrôle de nos dépenses et cesser de croire comme le disait Hollande président, « ça ne coute rien c’est l’état qui paye ».

Cela en dit plus long sur l’incurie et la démagogie de ceux qui nous dirigent depuis 50 ans que toutes mes démonstrations économiques.

Quand nous aurons touché le fond, dans un temps plus ou moins indéterminé, alors nous appliquerons une méthode à la Milei.

Nous définirons ce qui est essentiel et ce qui est accessoire. Nous reparlerons de ce qui est de la juste solidarité et de ce qui relève de la mauvaise solidarité.

Ce n’est qu’une question de temps, même si personne n’en connait ni le jour, ni l’heure.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

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Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Economique d'AuCoffre.com en 2011. Il rédige quotidiennement Insolentiae, son nouveau blog disponible à l'adresse http://insolentiae.com Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

1 commentaire on «Argentine : Milei enregistre un excédent budgétaire mensuel»

  • Attention : l’inflation annuelle ! de l’Argentine c’est 250% alors que les revalorisations salariales atteignent péniblement 30% , les fonctionnaires, les subventions etc ne coutent quasiment plus rien à l’état, dans ces conditions il est aisé d’obtenir un excèdent budgétaire.
    A long terme c’est une tout autre histoire…

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