Michelin : deux usines fermées, près de 1 500 emplois supprimés

Coup de massue pour les salariés du géant français du pneumatique. Michelin annonce la fermeture de deux sites de production, à Vannes et Cholet. À partir de 2026, les salariés perdront leurs emplois.

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Par Cédric Bonnefoy Publié le 5 novembre 2024 à 10h03
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Michelin : deux usines fermées, près de 1 500 emplois supprimés - © Economie Matin
1254La fermeture des deux sites Michelin engendre la suppression de 1254 emplois.

Michelin annonce deux fermetures de sites

Michelin, l’un des géants mondiaux de la fabrication de pneus, annonce la fermeture de deux de ses sites en France : l’un à Cholet (Maine-et-Loire) et l’autre à Vannes (Morbihan). Cette décision provoque une onde de choc parmi les salariés. Ces fermetures actent la suppression de 1 254 postes, au plus tard au début de l’année 2026. Les raisons avancées par la direction de Michelin sont la hausse des coûts de l’énergie et la perte de compétitivité sur le marché, notamment face à la concurrence asiatique.

Le groupe Michelin, qui emploie environ 132 000 personnes dans le monde, dont 19 000 en France, a pris la décision de fermer ces deux usines après une analyse approfondie de divers scénarios pour maintenir leur activité. Florent Ménégaux, directeur général de Michelin, indique que tout a été fait pour éviter d’en arriver là. Cependant, la flambée des coûts de l’énergie en Europe et la pression de la concurrence asiatique rendent la situation intenable pour les sites de Cholet et de Vannes.

Les coûts de production en Europe pèsent lourdement sur l'activité de Michelin. Le groupe pointe du doigt la hausse des prix de l'énergie, deux fois plus élevés qu'aux États-Unis ou en Asie, et la dégradation de la compétitivité due à l’augmentation des salaires. « Aujourd'hui, nos coûts de fabrication en Europe sont deux fois plus élevés qu'ils ne l'étaient en 2019 », déclare Florent Ménégaux.

Les sites de Cholet et Vannes : des spécialisations impactées par la restructuration

Les usines de Cholet et Vannes ont chacune des spécificités de production. Le site de Vannes emploie environ 300 personnes pour la fabrication de tringles métalliques destinées à renforcer les pneus de poids lourds. De son côté, celui de Cholet, où travaillent 963 salariés, est spécialisé dans la production de pneus pour véhicules utilitaires. La fermeture de ces deux sites marque un tournant pour le groupe. Ce dernier s’engage à accompagner ses employés touchés par cette décision.

Michelin propose des dispositifs de préretraite, ainsi que des possibilités de mobilité interne et externe, à l’instar de la fermeture de l’usine de La Roche-sur-Yon en 2019, où 614 des 618 salariés avaient retrouvé un emploi dans l’année qui a suivi. Ainsi, un accompagnement similaire est prévu pour les salariés de Cholet et Vannes, avec un soutien individualisé pour chaque employé, affirme la direction.

La fermeture des usines de Michelin intervient dans un contexte de bouleversement du marché des pneumatiques. Les fabricants asiatiques, proposant des produits à moindre coût, prennent de plus en plus de parts de marché en Europe, poussant les acteurs historiques comme Michelin à revoir leur stratégie.

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Cedric.bonnefoy

Cédric Bonnefoy est journaliste en local à la radio. À côté, il collabore depuis 2022 avec Économie Matin.

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