En 2025, la Métropole de Lyon imposera de nouvelles restrictions de circulation dans sa Zone à Faible Émission (ZFE), excluant un quart des véhicules, selon une note de l’Insee le 16 juillet 2024. Cette décision, visant à améliorer la qualité de l’air, impactera en réalité surtout les habitants des quartiers populaires.
Un quart des véhicules exclus de la ZFE de Lyon en 2025 !
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Modifié le 18 juillet 2024 à 10h43
ZFE de Lyon : 30 % du parc automobile exclus dès 2025
En janvier 2025, la Métropole de Lyon va passer un nouveau cap avec l’interdiction des véhicules classés Crit’Air 3 dans la Zone à Faible Émission (ZFE). Selon l’Insee, cette mesure exclura 60 000 véhicules supplémentaires, soit environ un quart du parc automobile de la ZFE. La restriction, visant à réduire la pollution, touchera particulièrement les communes de Vénissieux, Bron, et le 8ᵉ arrondissement de Lyon, où la proportion de véhicules concernés dépasse le tiers. Dans la région, la part de véhicules classés Crit'Air 3 ou plus représenterait 30 % du parc au total.
Les quartiers aux revenus plus modestes, où les véhicules sont souvent plus anciens et donc plus polluants, seront les plus impactés. L’étude de l’Insee révèle que les actifs avec enfants, les ouvriers, les artisans et les commerçants seront les premiers touchés. En effet, la voiture demeure le mode de transport privilégié pour de nombreux Lyonnais, notamment pour déposer et récupérer les enfants ou pour des raisons de flexibilité professionnelle.
Une disparité géographique marquée
La ZFE de Lyon couvre une vaste zone incluant Lyon, Caluire-et-Cuire, ainsi que des parties de Bron, Villeurbanne et Vénissieux. L’impact de l’interdiction variera donc selon les secteurs. Dans des quartiers comme Vénissieux, où plus d’un tiers des véhicules sont classés Crit’Air 3 ou plus, les restrictions seront particulièrement sévères. Ce durcissement progressif, débuté en 2022 avec les Crit’Air 5 et non classés, puis en 2024 avec les Crit’Air 4, vise à améliorer la qualité de l’air, mais engendre des tensions sociales et économiques notables. Cela concernait alors 23.000 véhicules, soit 7% du parc automobile début 2024 pour les Crit’Air 4.
La Métropole de Lyon prévoit également d’étendre ces restrictions aux véhicules Crit’Air 2 d’ici à 2028, repoussant ainsi une mesure initialement prévue pour 2026. Cette future extension témoigne d’une volonté pour assainir l’air urbain à long terme, mais elle demande aussi un effort conséquent d’adaptation pour les citoyens. L’accompagnement des ménages et la promotion de solutions alternatives seront importants pour atténuer les impacts de ces mesures. En 2025, seules Lyon et Paris interdiront les Crit'Air 3 dans leur ZFE.
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