La quête d’un logement étudiant est devenue un véritable parcours du combattant. Entre inflation généralisée et pénurie de logements proposés à la location, la FAGE (Fédération des Associations Générales Étudiantes) tire la sonnette d’alarme sur une situation qui s’aggrave d’année en année. La rentrée 2023 n’est évidemment pas épargnée.
Logement étudiant : les prix flambent de 10% en 2023
Logement étudiant : une hausse alarmante des coûts
Selon les données récentes de la FAGE, que la fédération a dévoilés sur FranceInfo le 27 juillet 2023, le coût du logement pour un étudiant a connu une augmentation significative de 8 à 10% entre 2022 et 2023. Cette inflation rend l'accès au logement de plus en plus difficile pour les jeunes, surtout dans les grandes villes.
La tension locative s'intensifie, particulièrement dans les métropoles. De nombreux étudiants sont contraints de chercher des logements en périphérie, s'éloignant ainsi de leurs lieux d'études. « Les étudiants vont aller de plus en plus dans les périphéries des villes, loin de leur lieu d'études ou alors trouvent même rien du tout », explique Félix Sosso, porte-parole de la Fage.
Emmanuel Macron et ses promesses non tenues sur le logement étudiant
En 2017, le président Emmanuel Macron s'était engagé à créer plus de 80 000 logements pour les étudiants et les jeunes actifs. Cependant, seulement la moitié de cet engagement a été honorée : « Il y en a à peu près 40 000 qui ont été livrés », souligne la FAGE.
Et ce n’est pas terminé. Le taux d'étudiants logés en résidence CROUS (Centre Régional des Œuvres Universitaires et Scolaires) est également en baisse. Il y a une dizaine d'années, près de 10% des étudiants bénéficiaient de ces logements. Aujourd'hui, ce chiffre est tombé à 5,8%. « Le taux d'étudiants en résidence a baissé ces 20 dernières années. »
Difficultés à se loger : un impact direct sur les études
Au micro de FranceInfo, la FAGE souligne que, selon ses estimations, 50% des revenus des étudiants sont consacrés au logement. Cette situation financière précaire en conduit certains, notamment ceux issus de classes moyennes ou populaires, à renoncer à leurs études supérieures à cause du coût prohibitif du logement.
Les étudiants étrangers sont encore plus touchés par cette crise. Certains « se retrouvent sans solution de logement à la rentrée et parfois sont obligés de dormir dehors », affirme la fédération. Face à ces situations dramatiques, des solutions de logement d'urgence sont mises en place par différentes fédérations étudiantes. « On invite les étudiants à se rapprocher des fédérations d'associations étudiantes ou de la Fage », explique Félix Sosso.