Pourquoi le choc d’offre de logements d’Attal va foirer ?

Notre Gabinou de Matignon (c’est affectueux pour le gamin et c’est le surnom d’un crapuloux camarade de mon petit dernier) veut donc faire un choc d’offre pour le logement et permettre de loger tout le monde.

L’idée est belle et bonne et nous sommes tous d’accord sur un tel objectif. Mais mon Gabinou j’ai une mauvaise nouvelle pour toi, ta politique va foirer, c’est sûr mais j’ai aussi une bonne nouvelle, je vais te dire comment faire pour que cela ne foire pas, mais.. j’ai une certitude… tu ne feras pas ce qu’il faudrait faire pour que ça marche… donc ça va foirer quand même.

Allez, suivez-moi.

Comme je vous le disais je suis un homme simple. Je préfère contempler mes poules aux dîners en ville.

Gabinou veut un choc d’offre, alors il faut commencer par expliquer à nos vedettes des palais, à nos mamamouchis des ministères, qu’avant de faire un choc d’offre ça serait une bougre de bonne idée que de ne pas retirer des logements du marché ! Hahahahahahahahahahaha.

Ces abrutis veulent mettre des logements sur le marché de la location alors que toutes les lois qu’ils pondent retirent des logements du marché.

Je me bidonne.

Donc mon Gabinou, ma vedette de Matignon, déjà il faut avoir le courage de dire ce que disent les hommes simples comme moi.

Moi je sais compter.

1 moins 2 = -1 ! Si tu construis 30 000 logements mais que tu en interdits 600 000 à la location l’année prochaine, cela va te faire un choc d’offre négatif d’environ 570 000 logements. Je sais, je suis en province, j’ai des poules, et des bottes en caoutchouc, un peu cul-tereux, et en plus je roule en Dacia diesel. Mais je sais compter. – 570 000 pour l’année prochaine mon Gabinou. C’est le résultat mathématique de vos décisions passées.

Maintenant mon pauvre Gabinou c’est à toi de nettoyer les dégâts des autres mais bon, personne t’as forcé à prendre le job, mais moi je suis sympa, j’offre mon aide gratuitement pour le bien commun.

Mieux vaut un mauvais toit que pas de toit du tout … toi, toi mon toi…

Donc il faut en finir très vite avec ces histoires de DPE débiles, de transition énergétique absurde et cesser de vouloir isoler des logements qu’il faudrait tout simplement… ne pas chauffer ! Comme avant. Je suis un homme simple. Avant on ne se chauffait pas, il n’y avait pas de droit opposable au chauffage et d’indécence énergétique. Il faut donc inciter les propriétaires à faire des travaux en leur disant quoi faire exactement (20 cm d’isolant minimum par exemple ET des radiateurs électriques qui ne font pas de CO2). Simple. Efficace. Compréhensible.

Bref, avant de construire des logements évitons d’en détruire et d’en retirer du marché.

Ensuite mon Gabinou, le logement c’est assez simple à comprendre pourquoi ça ne marche pas.

Le locataire a tout les droits, y compris celui de ne pas payer son loyer et il ne risque rien et cela mettra 2 ans à l’expulser.

Alors pour faire un choc d’offre, il faut faire un choc de confiance pour les propriétaires. Mais comme les propriétaires sont forcément méchants, tu ne le feras pas. Pourtant c’est très simple.

On paye son loyer et pas son I-phone.

Encore une fois du bon sens.

Ce n’est pas aux propriétaires privés d’assurer la solidarité, pour cela ils payent (beaucoup) d’impôts.

Donc il faut faire trois trucs qui ne coutent rien !

1/ Une garantie visale étendue garantissant les loyers impayés via l’Etat et qui marche déjà très bien.

2/ Un fichier des locataires qui dégradent les logements avec un fichage à vie… ça va calmer tout le monde tout de suite.

3/ Un fichier des locataires mauvais payeurs… comme par magie, ils paieront tous leur loyer.

Mais ce n’est pas tout. Il faut cesser de laisser instrumentaliser les services de l’Etat par les locataires indélicats qui ne voulant pas payer leur loyer demandent à l’ARS de passer pour déclarer des logements insalubres et les services de l’Etat se font les complices de tout cela.

Le marché immobilier devient un enfer pour les propriétaires et… l’offre se réduit, tous cherchent des échappatoires.

Utiliser ce que l’on a est beaucoup plus rapide et moins cher que chercher à utiliser ce que l’on n’a pas et qu’il faut acheter, fabriquer ou construire !

De quoi a-t-on besoin et quel est l’objectif ?

Il faut se dire les choses pour de vrai.

Pas ce que l’on espère, ou ce que l’on aimerait, mais ce que l’on peut faire dans un pays qui a 3 000 milliards de dettes, des caisses vides et l’obligation de réduire ses dépenses.

On veut faire de l’écologie ou loger les gens ?

On veut faire de l’accessibilité ou on veut loger les gens?

On a ni le temps ni l’argent pour construire alors comment utiliser ce qui existe déjà !

Voilà le bon point de départ.

Cesser l’idéologie et revenir au bon sens.

Avant de chercher à construire cessons de détruire et d’interdire à la location.

Expulsons directement les mauvais locataires et rapidement pour redonner de la fluidité au marché et les propriétaire partiront d’Airbnb et cesseront de se faire suer avec le ménage quotidien et nous retrouverons des logements en masse si les risques sont réduits.

Revoyons totalement ces DPE nocifs pour le marché et qui ne permettent pas de réduire le CO2 puisque les chaudières au gaz sont mieux notées qu’un radiateur électrique qui ne produit pas de CO2.

Rien de tout cela n’est sérieux et cela fait des années que l’on prend les sujets par le mauvais bout !

Le problème n’est pas de construire plus.

Le sujet c’est de cesser de faire passer les locataires pour de gentilles victimes. Un loyer cela se paye. Si vous ne payez pas votre forfait téléphonique l’opérateur vous coupe la ligne. Les gens tiennent tellement à leur portable qu’ils payent toujours leur forfait ! Si vous ne payez pas votre loyer pendant deux ans, vous commettez un vol. Rien de moins.

Le sujet c’est d’accepter des logements pas terribles, mais pas très chers. Ici dans mon coin de Normandie, un petit studio classé G cela se loue 290 euros par mois, avec 200 euros d’APL le reste à charge est de 90 euros pour le locataire. Vous croyez qu’avec un loyer de 290 euros le propriétaire (une fois déduit la fiscalité et un minimum d’entretien) peut payer 80 000 euros de rénovation ? Cela n’a aucun sens économique.

Alors il faut cesser de rêver un monde imaginaire et se concentrer sur ce qui est possible.

Autant vous dire qu’il est peu probable que notre Gabinou ait ce courage politique et même cette liberté politique pour agir tant le bal des couineurs se fera entendre.

Pourtant mettre fin à la crise du logement est très simple.

Nous avons largement de quoi loger tout le monde.

Nous nous y prenons juste comme des manches.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !