Alerte rouge : Livret A et LDDS, la baisse des taux se confirme !

Dès février prochain, le taux du Livret A pourrait être revu à la baisse pour atteindre 2,5%. Une annonce récente du directeur général de la Caisse des dépôts, Éric Lombard, éclaire sur les raisons de cette diminution, qui concerne aussi le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS). Une bien mauvaise nouvelle en cette journée mondiale de l’épargne !

Jean Baptiste Le Roux
Par Jean-Baptiste Le Roux Publié le 31 octobre 2024 à 11h00
Les taux du Livret A et du LDDS pourraient chuter en février prochain. Unsplash
Les taux du Livret A et du LDDS pourraient chuter en février prochain. Unsplash - © Economie Matin

Livret A : la fin du gel de la méthode de calcul

C'est la Journée mondiale de l'épargne. Et cette dernière risque de prendre un coup dans l'aile... Jeudi 31 octobre, au micro de Radio Classique, le directeur général de la Caisse des dépôts, Éric Lombard, a annoncé que le taux du Livret A devrait passer de 3% à 2,5% dès février 2025. Une baisse attribuée à la diminution de l'inflation. Fixé selon une formule qui combine les variations des prix sur les six derniers mois et les taux interbancaires, le taux du Livret A est révisé périodiquement pour s’ajuster aux réalités économiques. Cette formule permet ainsi de préserver le pouvoir d'achat des épargnants tout en reflétant l'évolution de l'inflation et des taux sur les marchés.

Initialement établi à 3% en février 2023, le taux du Livret A a atteint un niveau élevé, soutenu par la hausse des prix, une mesure qui visait à protéger l'épargne face à une inflation galopante. Cependant, avec une inflation en recul, la prochaine révision du taux, prévue autour du 15 janvier, pourrait donc voir le rendement du Livret A diminuer pour la première fois depuis 2023, afin de refléter cette situation économique en mutation.

Quel impact pour les épargnants ?

Le Livret A a toujours été dans l'esprit des Français un produit d'épargne attractif malgré cette baisse potentielle. Cela dit, avec un plafonnement réglementaire et une rentabilité assez faible, il se fait depuis des années devancer par l'assurance-vie, dont l'encours dépasse aujourd'hui les 1.900 milliards d'euros. Avec un taux net de taxes et d’impôts, il s’agit d’un choix populaire, particulièrement pour une épargne de précaution. Cependant, cette réduction de rendement pourrait entraîner une perte relative de rentabilité pour les épargnants qui comptaient sur ce placement pour protéger leur capital face à l'inflation. À 2,5%, le taux du Livret A resterait toutefois compétitif par rapport aux autres produits d’épargne disponibles sur le marché, même si les rendements deviennent moins attractifs dans un contexte de modération de l'inflation.

Derrière cette révision, se pose la question de l’épargne excessive des Français, évoquée par Éric Lombard. Selon le directeur général de la Caisse des dépôts, une réallocation partielle de cette épargne vers des investissements, notamment en actions, pourrait contribuer davantage à la croissance et favoriser le financement des besoins de long terme, comme les retraites. Cette vision illustre l’équilibre délicat entre épargne sécurisée et investissement, que les autorités financières cherchent à encourager dans un contexte économique en perpétuelle évolution.

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Jean Baptiste Le Roux

Jean-Baptiste Le Roux est journaliste. Il travaille également pour Radio Notre Dame, en charge du site web. Il a travaillé pour Jalons, Causeur et Valeurs Actuelles avec Basile de Koch avant de rejoindre Economie Matin, à sa création, en mai 2012. Il est diplômé de l'Institut européen de journalisme (IEJ) et membre de l'Association des Journalistes de Défense. Il publie de temps en temps dans la presse économique spécialisée.

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