Les difficultés de recrutement en recul

Le marché du travail est en pleine mutation, comme le montre la dernière synthèse de la Dares, la direction des statistiques du ministère du Travail. Selon cette note publiée récemment, les employeurs éprouvent de moins en moins de difficultés de recrutement de nouveaux talents. Dans le même temps, il existe un vrai phénomène de démission dans le secteur tertiaire marchand.

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Par Aurélien Delacroix Publié le 29 août 2023 à 10h16
Difficultes De Recrutement Recul
Les difficultés de recrutement en recul - © Economie Matin
550.000Plus de 550.000 démissions ont été enregistrées au premier trimestre.

L'aspect le plus frappant de cette étude, qui porte principalement sur les difficultés de recrutement, est sans doute l'augmentation considérable du nombre de démissions. Plus de 550.000 démissions ont été enregistrées au premier trimestre 2023, ce qui représente une hausse de 24% par rapport à leur niveau avant la crise sanitaire. Cette hausse concerne principalement les secteurs tertiaires tels que le commerce, les services aux entreprises et l'hébergement-restauration. Ces secteurs expliquent à eux seuls 56% de la progression totale des démissions entre la fin de 2019 et le début de 2023. Peut-être faut-il voir là le fameux phénomène de démission qui a touché de nombreuses entreprises dans le monde après la pandémie.

Forte hausse des démissions dans le secteur tertiaire

Autre enseignement : les difficultés de recrutement reculent deuxième trimestre 2023. Dans le secteur des services comme l'hébergement et la restauration, on constate un relâchement de 15 points. Cette tendance est particulièrement marquée dans la fabrication de matériel de transport et de biens d'équipement, avec des baisses respectives de 11 et 7 points. La construction semble être la seule exception à cette tendance descendante.

Baisse des difficultés de recrutement

Le taux d'emplois vacants, qui mesure le rapport entre le nombre d'emplois non pourvus et l'ensemble des emplois disponibles, est en légère diminution, passant de 2,3% à 2,2%. Ce taux demeure plus élevé que celui d'avant la crise sanitaire. Parallèlement, le marché du travail a connu une croissance moindre par rapport à l'activité globale de l'économie : +0,1% pour l'emploi contre +0,5% pour l'activité économique. Ces chiffres montrent une nouvelle dynamique du marché du travail. D'un côté, les difficultés de recrutement tendent à se réduire, indiquant peut-être une adéquation meilleure entre l'offre et la demande de compétences. De l'autre, l'augmentation des démissions, surtout dans le secteur tertiaire, pourrait signifier un changement dans les attentes des employés et dans la nature des relations de travail.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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