L’inflation, souvent perçue comme une entrave économique, favorise cette année une hausse des activités pour l’arrière-saison touristique en France. Avec des taux de réservation en nette progression et une série de facteurs économiques et climatiques qui encouragent les déplacements en dehors de la haute saison, le secteur se frotte les mains !
L’arrière-saison touristique connait un nouvel engouement
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Modifié le 4 septembre 2023 à 10h35
30%Les prix durant l'arrière-saison touristique pourraient baisser de 30%.
L'inflation, qui grignote le pouvoir d'achat des Français, a une conséquence inattendue : elle stimule l'arrière-saison touristique en France. Selon les chiffres récents du cabinet MKG, 48% des Français prévoient de voyager au moins un week-end en septembre et 35% en octobre. Ce chiffre est en hausse par rapport à 2022, où ils étaient respectivement 42% et 30%. L'INSEE confirme que les tarifs en hôtellerie-restauration ont augmenté de 4,8% en juillet, rendant la période estivale moins accessible et favorisant ainsi l'arrière-saison touristique. Ce n'est pas un hasard si l'arrière-saison touristique connaît un tel engouement.
Des Français qui boudent l'été
L'inflation pousse les touristes à revoir leurs projets de vacances, ce qui favorise des séjours en dehors de la haute saison où les prix sont plus élevés. Partir durant cette saison permettra de bénéficier de tarifs en moyenne 30% moins chers, selon les spécialistes. Le changement climatique, avec ses canicules de plus en plus fréquentes, pousse également les Français à chercher des climats plus cléments en dehors de l'été. Outre les facteurs économiques et climatiques, les événements sportifs contribuent également à l'essor de l'arrière-saison touristique. La Coupe du monde de Rugby, qui commence le 8 septembre, a déjà un impact sur les réservations hôtelières dans les villes hôtes.
L'arrière-saison touristique boostée par des événements sportifs
À Nantes, les réservations ont bondi de 78%, suivies par Lille, Marseille et Bordeaux avec des hausses de 68% et 61% respectivement. En somme, l'arrière-saison touristique s'impose comme une période à ne pas négliger, tant pour les voyageurs en quête de tarifs plus accessibles et de climats plus cléments, que pour les professionnels du secteur anticipant une hausse notable de la fréquentation. Le secteur du tourisme va donc devoir apprendre à s'adapter à cette nouvelle donne et repenser leurs offres pour répondre aux exigences de ce public.