La précarité étudiante : 7 étudiants sur 10 n’ont pas assez pour vivre

En moyenne, ces derniers vivent avec un budget de seulement 628 euros par mois, alors qu'ils estiment qu'il leur faudrait 1 218 euros pour avoir un niveau de vie décent. Ce rapport, issu d’une étude menée par OpinionWay pour Sofinco, met en lumière les difficultés croissantes auxquelles ces jeunes sont confrontés, à la fois sur le plan financier et sur celui de leur qualité de vie.

Des budgets serrés qui limitent la vie étudiante

La réalité des étudiants français est d’une grande précarité. Avec un budget mensuel de 628 euros, beaucoup d’entre eux peinent à satisfaire leurs besoins fondamentaux. Ce budget se décompose de manière inégale : les étudiants travaillant à temps partiel affichent un revenu supérieur, évalué à 901 euros, tandis que ceux qui ne trouvent pas d’emploi doivent se contenter de 531 euros. La dépendance vis-à-vis de l’aide parentale est manifeste, puisque 36 % des étudiants y recourent, et un quart d’entre eux sont financièrement autonomes.

De plus, selon l’étude, la majorité des dépenses se concentre sur l’essentiel, avec 36 % des revenus alloués au logement et 13 % à l’alimentation. Ce qui laisse peu de place pour les loisirs et autres formes de consommation qui pourraient améliorer leur expérience universitaire. L'impact financier deviendrait dès lors un frein, car 45 % des jeunes estiment que leur situation financière leur empêche de pleinement profiter de leur vie étudiante.

Une nécessité d'aide financière croissante

Loin d'être de simples étudiants, ces jeunes adultes doivent jongler entre études et responsabilités financières. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 71 % d'entre eux nécessitent un soutien financier extérieur pour équilibrer leur budget. En cas de difficulté, plusieurs stratégies sont envisagées : deux tiers optent pour l’aide parentale, mais 44 % envisagent également de prendre un emploi ou de puiser dans leur épargne. Cette précarité financière pousse également 23 % à se tourner vers le paiement fractionné, une solution qui, bien que pratique, témoigne de l'angoisse d'une gestion budgétaire complexe.

La situation est particulièrement critique en Île-de-France, où le manque pour vivre sereinement est estimé à 682 euros, transformant ainsi la vie étudiante en un véritable casse-tête financier pour bon nombre de ces jeunes.

Consommation responsable malgré les contraintes

Malgré la précarité, les étudiants affichent une conscience environnementale croissante. Selon le rapport de Sofinscope, 80 % des étudiants affirment adopter au moins un comportement éco-responsable dans leur quotidien. Parmi ceux-ci, les transports durables comme le vélo ou le covoiturage sont plébiscités par 75 % des étudiants. De plus, 58 % choisissent de consommer local et 50 % ont réduit leur consommation de viande.

La vente et l'achat de vêtements de seconde main sont également en vogue, avec 58 % des jeunes utilisant des plateformes pour échanger ou acheter des produits d'occasion. Cette tendance vers une consommation plus responsable pourrait s’expliquer par la nécessité d’optimiser leur budget tout en prenant en compte les enjeux environnementaux qui leur tiennent à cœur.