Kiabi : une ex-trésorière pique 100 millions d’euros dans les caisses

Kiabi, victime d’un détournement de 100 millions d’euros

Une affaire retentissante secoue le monde de l'habillement en France. Une ancienne trésorière de Kiabi, le géant de la mode à petits prix, est accusée d'avoir détourné 100 millions d'euros des caisses de l'entreprise. Cet événement fait l'objet d'une enquête minutieuse par les autorités judiciaires et financières. La suspecte a été arrêtée en Corse, après une cavale en Italie et aux États-Unis. Les faits se sont déroulés le 12 août 2024. Ce jour-là, la police judiciaire intercepte une femme de 39 ans à son arrivée à l'aéroport de Figari en Corse-du-Sud. Elle ne se doutait pas qu'un comité d'accueil l'attendait, mettant fin à plusieurs semaines de traque internationale.

Et pour cause, cette ex-trésorière, employée par Kiabi jusqu'en 2023, aurait transféré un total de 100 millions d’euros vers un compte bancaire européen, dans ce qui semblait être un placement financier pour l’entreprise. Pourtant, cet argent ne sera jamais récupéré, s’étant volatilisé à travers un réseau de comptes rebonds. En réalité, l'accusée avait déjà quitté la France pour la Floride où elle travaillait dans le secteur du luxe, avant d'être repérée en Europe lors d'événements mondains qu'elle partageait sur les réseaux sociaux. Selon les premiers éléments de l'enquête, cette femme aurait usurpé l'identité d'un dirigeant de Kiabi pour orchestrer la fraude. L'enquête de l'OCRGDF (Office central de répression de la grande délinquance financière) cherche à établir si elle a agi seule ou avec des complices, en raison des montants colossaux en jeu.

Les répercussions sur Kiabi

Malgré cette fraude massive, Kiabi affirme que cette perte n’affecte pas la stabilité financière de l'entreprise. Le groupe a immédiatement déposé plainte après avoir découvert l'escroquerie lors d'audits. Il garde l’espoir de récupérer, un jour, l’argent. L’enseigne, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 2,2 milliards d’euros en 2023, déclare que ces 100 millions représentent environ 4 % de son activité annuelle.

La réputation de Kiabi, fondée sur des vêtements à bas prix, ne semble pas affectée à court terme. Cependant, cette affaire rappelle la vulnérabilité des grandes entreprises face à la fraude interne. Les autorités soulignent le professionnalisme et l'organisation sophistiquée de cette escroquerie, ce qui rend l'enquête particulièrement complexe.