Depuis plusieurs semaines, une pénurie de concentré de jus d’orange s’observe sur le marché mondial, tirant les prix en rayon à la hausse.
Jus d’orange : pourquoi cette envolée des prix ?
Des quotas de livraison pour les conditionneurs de jus d’orange
Les prix des jus d’orange grimpent, et ce n’est pas fini. Cette boisson très appréciée des Français verrait son prix croître même plus rapidement que l’inflation. Et pour cause : les conditionneurs font face à une pénurie de concentré, indispensable pour la fabrication d’un quart environ des jus d’orange que l’on trouve en rayon. (Selon une étude du cabinet Nielsen, 23,3% des ventes de jus et nectars d’orange en grandes et moyennes surfaces correspondent à du jus à base de concentré.)
Sauf que le concentré est devenu très compliquée à trouver pour tous les acheteurs de la filière des jus. Dans un communiqué publié le 11 mai 2023, l'Union nationale interprofessionnelle des jus de fruits (Unijus) nous apprenait que les commandes auprès des fournisseurs de concentrés sont désormais sous quotas pour toutes les sociétés désirant en acheter. Une telle situation n’avait jamais été rencontrée.
Floride, Mexique, Espagne… : toutes les grandes régions productrices d’orange connaissent des difficultés
Cette pénurie est due tout d’abord aux dégâts causés par l’ouragan Ian, qui s’est abattu en septembre 2022 sur la Floride, un grand État producteur d’oranges. De nombreux orangers ont de ce fait été arrachés ou endommagés. Il y aussi la maladie du dragon jaune (HLB). Et là encore, c’est la Floride qui apparaît comme étant la zone la plus touchée. Depuis la détection du HLB en 2005, la région a perdu 150.000 hectares de vergers, et la récolte a connu un effondrement de plus de sept millions de tonnes. Et Mexique et en Espagne, deux autres grands pays producteurs, c’est un autre aléa naturel qui décime les récoltes : la sécheresse. Selon Unijus, la production mexicaine a chuté de 30% en 2023.
« Les conditionneurs de jus d'orange risquent d'éprouver des difficultés à honorer leurs commandes auprès des distributeurs, avec un risque de ruptures de stocks en magasin. De plus, les prix des produits risquent de s'envoler, les tarifs actuels des fournisseurs étant déjà 50% plus élevés que ceux de l'été dernier », fait savoir Unijus dans son communiqué.