Jeux Olympiques 2024 : on ne pourra pas respirer dans la plupart des sites franciliens

Après le bain d’Anne Hidalgo dans la Seine pour tenter de rassurer les sportifs qui sont censés y nager dans le cadre des Jeux Olympiques de Paris 2024, l’association Respire, qui lutte pour la qualité de l’air, a publié une étude, mardi 16 juillet 2024, qui risque bien de ternir l’enthousiasme de la maire de Paris. Selon cette dernière, pratiquement tous les sites franciliens qui accueilleront des épreuves sportives ont une qualité de l’air qui dépasse le seuil de pollution acceptable.

Axelle Ker
Par Axelle Ker Modifié le 18 juillet 2024 à 19h29
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Respire alerte sur les risques d'« un cocktail explosif de polluants »

Coup de tonnerre. À dix jours des Jeux Olympiques de Paris, l'association Respire tire la sonnette d’alarme concernant la qualité de l’air aux abords des sites franciliens dédiés aux épreuves sportives. La plupart étant situés à proximité de grands axes routiers, l’étude de l'association révèle des concentrations de dioxyde d’azote (NO2) et de particules fines (PM10) largement supérieures aux recommandations de l’OMS. 

Ces niveaux de pollution sont particulièrement inquiétants pour les athlètes, mais aussi pour le public qui assistera aux épreuves. Comme le souligne en effet Tony Renucci, directeur général de Respire : « Les athlètes et le public seront exposés à un cocktail explosif de polluants, ce qui pourrait avoir des effets délétères sur la santé, surtout pour les enfants et les personnes vulnérables. » Cette situation est d’autant plus préoccupante que les sites olympiques se trouvent souvent à proximité d’axes routiers majeurs, connus pour leurs pics de pollution fréquents.

Plusieurs sites olympiques classés en rouge

Parmi les sites les plus touchés, on trouve le Stade de France à Saint-Denis, avec une concentration de NO2 de 43,25 µg/m³, ce qui est quatre fois supérieur au seuil recommandé par l'Organisation mondiale de la Santé comme le souligne l'étude. Même chose pour le parcours du marathon de Paris, qui est, lui aussi, classé en rouge par Respire. D’autres sites comme le stade de tennis de Roland-Garros, le club de rugby et certains stades sont également classés en rouge selon les critères de l'association Respire.

À titre de comparaison, le golf et le VTT, situés en zones moins urbanisées, affichent des niveaux plus respirables : autour de 9,31 µg/m³ de NO2. L'association a mis en ligne une carte interactive qui permet de voir en temps réel les niveaux de pollution desdits sites franciliens.

Axelle Ker

Diplômée en sciences politiques et relations internationales, journaliste chez Économie Matin & Politique Matin depuis septembre 2023.

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