Les Français sont nombreux à jeter leurs déchets par la fenêtre de leur voiture, une tendance alarmante révélée par les récentes études d’Ipsos et de la fondation Vinci Autoroutes. Les jeunes générations, en particulier, semblent moins conscientes des risques environnementaux et de sécurité liés à ces comportements.
En voiture, 1 Français sur 4 jette sa poubelle par la fenêtre
En voiture, 27% des Français jettent par la fenêtre
La dernière étude de la Fondation Vinci Autoroutes, réalisée en collaboration avec Ipsos, met en lumière une forte baisse de la conscience des risques associés au jet de déchets par la fenêtre des voitures. Cette étude, pour laquelle ont été interrogées 2.200 personnes représentatives de la population française, révèle qu’un quart des répondants (27%, soit autant qu'en 2023) admettent jeter des déchets par la fenêtre sur l’autoroute : 23% des déchets organiques (un trognon de pomme, un noyau), 12% un mégot de cigarette, 11% des papiers, mouchoirs ou emballages, et 9% une bouteille en plastique ou canette. D’ailleurs, 23% avouent ne jamais prendre de sac pour les déchets dans leur voiture, et 24% en prennent un seulement pour de longs trajets. Chez les moins de 35 ans, la proportion globale augmente encore, 40% de jeunes affirmant jeter leurs déchets par la fenêtre de leur véhicule.
Qu’ils prennent la voiture ou pas, au total, 41% des Français avouent jeter leurs déchets sur la voie publique : 32% des déchets organiques, 17% des mégots, 16% un papier ou un mouchoir et 10% une bouteille ou une canette. Ce chiffre grimpe même à 56% chez les moins de 35 ans, démontrant une tendance préoccupante parmi les jeunes générations.
Jet de mégots par terre : la conscience du risque incendie est absente en France
L'étude souligne également que la perception des risques liés au jet de déchets évolue de manière inquiétante. Les Français semblent de moins en moins conscients des conséquences potentielles de leurs actes, notamment les risques d'incendie liés aux mégots de cigarettes. Cette minimisation des risques et le déni de responsabilité freinent l'adoption de comportements éco-responsables. Les sondés justifient souvent leurs actes en déclarant que leur geste n’a pas de conséquences visibles ou que personne ne s’en rendra compte.
Malgré une prise de conscience écologique globale, l'attention portée à la réduction des déchets semble s'affaiblir. L'étude d'Ipsos note que le nombre de gestes éco-responsables adoptés au quotidien par les Français ne progresse plus, voire régresse. Beaucoup estiment faire plus que leurs voisins et restent pessimistes quant à la généralisation des comportements éco-responsables.