L’Italie, championne d’Europe de foot, mais surtout du nombre de radars, engage une réforme majeure. Ses radars sont accusés d’être plutôt une machine à fric qu’une aide pour sauver des vies.
Automobile : l’Italie veut moins de radars
L'Italie va revoir sa politique sur les radars
Avec plus de 11 000 radars disséminés sur son territoire, l'Italie détient le record européen en la matière. Cette abondance, loin d'être une simple mesure de sécurité, a soulevé bien des critiques. Le gouvernement de Giorgia Meloni, conscient que ces dispositifs sont souvent perçus comme des pièges à amendes plus qu'un moyen de sauver des vies, a décidé de prendre les choses en main. La révision du Code de la route vise à limiter l'implantation des radars à des zones où leur présence est justifiée par la sécurité, notamment près des écoles et des hôpitaux. À titre de comparaison, la France ne compte que 4 500 radars, loin des italiens.
Cette initiative intervient pendant que la gestion des radars par les municipalités est pointée du doigt. Accusées de privilégier les emplacements « rentables » au détriment de la sécurité, les villes se retrouvent sous le feu des critiques. Le gouvernement propose donc de donner le dernier mot aux préfets pour une gestion plus équitable et transparente des radars, excluant notamment leur présence dans les zones de faible vitesse.
Une autre mesure, plutôt farfelue, prise !
Parallèlement à cette réforme, une nouvelle réglementation sur la confidentialité des photos prises par les radars entre en vigueur. Dans un souci de protection de la vie privée, les clichés ne seront plus envoyés avec les avis de contravention. Cette mesure, qui s'applique aussi bien aux résidents qu'aux touristes étrangers, vise à éviter les situations compromettantes révélées par les photos, ayant parfois conduit à des conséquences personnelles désastreuses. Par exemple, on voyait sur ces clichés d'autres personnes qui n'auraient pas dû être dans la voiture. Résultat ; certains mariages auraient également échoué de cette manière !
Ces changements montrent la volonté de l'Italie de moderniser sa politique de sécurité routière, en mettant l'accent sur la protection des citoyens et le respect de leur vie privée. En rééquilibrant l'usage des radars et en adoptant des mesures de confidentialité, l'Italie espère redorer l'image de sa gestion de la sécurité routière, souvent critiquée.