Israël élimine deux hauts responsables du Hamas

Les tensions entre Israël et le Hamas atteignent un nouveau sommet. Alors que Tsahal intensifie ses frappes sur la bande de Gaza, le Hamas riposte avec des tirs de roquettes sur Tel-Aviv.

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Par Adélaïde Motte Publié le 20 mars 2025 à 18h21
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Israël élimine deux hauts responsables du Hamas - © Economie Matin

Israël frappe Gaza, le Hamas riposte : la guerre entre dans une nouvelle phase

Israël a intensifié ses frappes aériennes contre la bande de Gaza, ciblant des infrastructures stratégiques du Hamas. En représailles, le mouvement islamiste palestinien a lancé une salve de roquettes vers Tel-Aviv, déclenchant l’alarme dans la capitale économique israélienne. Selon l’armée israélienne, ces actions s’inscrivent dans une stratégie de "dernier avertissement" à l’encontre du Hamas, accusé de retenir des otages et de multiplier les attaques contre Israël.

Le Hamas, de son côté, affirme que ces tirs de roquettes sont une riposte directe aux frappes israéliennes meurtrières sur Gaza, qui ont fait plusieurs dizaines de victimes civiles. "Nous ne resterons pas les bras croisés face aux massacres perpétrés contre notre peuple", a déclaré un porte-parole du mouvement.

Tsahal élimine deux hauts responsables du Hamas

L’armée israélienne a annoncé avoir éliminé deux hauts responsables du Hamas lors de frappes ciblées sur Gaza. Rashid Jahjouh, chef du "mécanisme de sécurité générale" du Hamas, et Amin Eslaiah, responsable sécuritaire à Khan Younès, ont été tués. Selon Tsahal, Jahjouh jouait un rôle central dans la protection des dirigeants du Hamas et dans les opérations de contre-espionnage visant à identifier les collaborateurs d’Israël.

Un autre haut responsable du Jihad islamique palestinien, Ismaïl Abd al-Alal, impliqué dans la contrebande d’armes vers Gaza, a également été tué. Ces éliminations s'inscrivent dans une stratégie israélienne visant à affaiblir les capacités opérationnelles du Hamas et de ses alliés. En effet, éliminer les hauts dirigeants d'un groupe permet de le mettre hors d'état de nuire plus rapidement.

Réactions internationales : soutien indéfectible de Washington, silence pesant ailleurs

Sur la scène internationale, les réactions restent contrastées. Le président américain Donald Trump a réaffirmé son "soutien total" à Israël, estimant que "le Hamas est entièrement responsable de la situation actuelle" et appelant à la libération immédiate des otages. En revanche, les Nations unies ont dénoncé une "spirale infernale de violence" et appelé à un cessez-le-feu immédiat.

En parallèle, un missile balistique tiré depuis le Yémen par les rebelles houthis a été intercepté par Tsahal avant d’atteindre Israël. Cet incident illustre l’extension régionale du conflit, avec des groupes alliés du Hamas cherchant à peser dans l’affrontement.

Soutien ou neutralité : l'Europe dans une impasse

Prendre position dans la guerre entre Israël et le Hamas est de plus en plus compliqué pour certains dirigeants dans le monde. En effet, certaines personnes issues des immigrations palestiniennes, et plus largement arabes et musulmanes, peuvent se sentir solidaires des Palestiniens. Dans ces conditions, les chefs d'Etat craignent de perdre en popularité en soutenant Israël, voire de déclencher des émeutes.

Dans certains pays d'Europe, la situation est devenue critique. De nombreux élus français, à l'instar de Rima Hassan, prennent ainsi fait et cause pour le Hamas. Ce soutien peut aller jusqu'à la légitimation du groupe terroriste en le considérant comme un groupe de résistance.

Le même problème peut se rencontrer au Royaume-Uni, où certaines communautés arabes sont de plus en plus nombreuses. Ce changement de population peut pousser les gouvernements à une certaine neutralité, quelle que soit par ailleurs l'opinion de la population non-immigrée.

Un conflit sans issue immédiate ?

Alors que les bombardements s’intensifient et que les tirs de roquettes se poursuivent, une désescalade semble hors de portée. Israël martèle que ses opérations se poursuivront "jusqu’à l’anéantissement total des capacités du Hamas", tandis que le mouvement islamiste promet de "poursuivre la lutte par tous les moyens".

Face à cette impasse, la communauté internationale, oscillant entre soutien et condamnation, peine à imposer une issue diplomatique. La question reste en suspens : combien de temps cette guerre peut-elle encore durer avant de basculer dans un conflit encore plus large ?

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Diplômée en géopolitique, Adélaïde a travaillé comme chargée d'études dans un think-tank avant de rejoindre Economie Matin en 2023.

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