La résilience de l’économie américaine et l’emploi plus fort que prévu tirent le taux 10 ans de ≈ 15 points de base à ≈ 4.75% aux Etats-Unis. Les tensions se répercutent en Allemagne à ≈ 2.6% sur le 10 ans et en France à ≈ 3.4%. Les actions américaine corrigent, affectées par les valeurs Tech.
La correction sur les obligations souveraines pèse sur les actifs risqués
L’Eurozone s’affiche en hausse, dopée par la performance des titres Tech et Santé. Les petites capitalisations sous-performent. La trajectoire implicite des taux de la Fed table à présent sur environ 30 points de base de baisse en 2025. Le dollar s’affermit avec l’écartement des différentiels de taux (€/$ ≈ 1.025 ; $/¥ ≈ 158). Le Brent remonte à ≈ 80$ / baril.
Aux Etats-Unis, emploi plus dynamique que prévu mais modération salariale en bonne voie. Les créations d’emploi salarié atteignent 256 000 en décembre, très au-dessus des attentes et le taux de chômage s’effrite à 4.1%. L’inflation salariale ralentit à 3.9% l’an, et se modérerait davantage sur les mois à venir. Les ISM suggèrent une activité solide et une désinflation en perte de vitesse.
En Eurozone, perte de confiance et désinflation en pause. Le sentiment des investisseurs (Sentix) et des industriels se dégrade fortement. Le chômage est inchangé à 6.3% en novembre avec une hausse en France à 7.7% et une baisse à 5.7% en Italie. Sans surprise, l’inflation en décembre est ferme à 2.4% l’an au total et 2.7% en « cœur ». La hausse des salaires des offres d’emploi se stabilise en novembre à 3.3% l’an.
Activité morose en France. L’érosion du moral des ménages se poursuit. La consommation est atone à +0.3% l’an en volume et l’industrie recule de -1.5%.
Au Japon, conjoncture hésitante mais reflation bien enclenchée. La confiance des ménages s’effrite mais leur consommation se redresse. L’inflation salariale s’affermit à 3% l’an, en ligne avec l’objectif de la banque centrale.
Frémissement conjoncturel en Chine, suggéré par la remontée des enquêtes PMI de décembre dans les services. Mais stagnation sans surprise des prix à la consommation (+0.1% l’an) et recul des prix à la production de -2.3% l’an.