Inflation alimentaire : un « impôt sur les Français » pour Michel-Edouard Leclerc

L’inflation alimentaire en France est au cœur des tensions entre distributeurs et industriels, et le débat semble s’étendre au-delà des seules questions économiques. Michel-Edouard Leclerc met en avant l’influence des acteurs politiques et financiers dans cette situation. Alexandre Bompard, le PDG de Carrefour, se concentre quant à lui sur le manque de volonté des industriels à négocier les prix.

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 5 septembre 2023 à 11h59
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Inflation alimentaire : un « impôt sur les Français » pour Michel-Edouard Leclerc - © Economie Matin
9%Durant la dernière négociation entre distributeurs et industriels, les prix ont augmenté de 9% en moyenne.

Selon Michel-Edouard Leclerc, l'inflation alimentaire n'est pas seulement un sujet de tension entre les distributeurs et les fournisseurs industriels. Lors d'une interview sur Europe 1, le président du distributeur E. Leclerc a souligné l'absence d'unanimité au sein même du gouvernement et du Parlement sur la question. Certains groupes, selon le dirigeant, voient même l'inflation comme bénéfique, car elle augmente le chiffre d'affaires des entreprises. Michel-Edouard Leclerc va plus loin en qualifiant l'inflation alimentaire de « véritable impôt sur les Français ». Il accuse également une « communauté financière » de souhaiter et d'entretenir cette inflation pour des raisons économiques.

La complexité politique de l'inflation alimentaire

Pour lui, ce débat sur l'inflation alimentaire est aussi « un combat politique », une vision qui ajoute une dimension complexe à ce problème en apparence économique. Alexandre Bompard, PDG de Carrefour, ne partage pas tout à fait cette vue politique élargie de la question. Il met plutôt en cause les industriels pour leur absence de négociations pour réduire les coûts. Selon ses déclarations sur BFMTV, parmi les 75 grands industriels avec lesquels il est en contact, 50 ne prennent pas la peine de répondre à ses appels.

Alexandre Bompard dénonce le manque de coopération des industriels

Chaque année, entre décembre et le 1er mars, les prix d'achat des produits vendus le reste de l'année sont négociés. Lors de la dernière session, les prix ont augmenté en moyenne de 9%. Pourtant, une baisse des coûts des matières premières ne s'est pas traduite par des prix plus bas en magasin, ce que Bompard déplore fortement. Le gouvernement envisage d'ailleurs de réviser la législation encadrant ces négociations. Une telle mesure pourrait avoir des répercussions sur l'inflation alimentaire et sur les rapports de force entre les différents acteurs du marché. Les perspectives partagées par Michel-Edouard Leclerc et Alexandre Bompard soulignent la diversité des points de vue sur cette question brûlante.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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