Depuis maintenant plusieurs décennies, le gouvernement français mène une lutte permanente contre le tabagisme sur son territoire. Entre les augmentations du prix du paquet de cigarettes, jusqu’aux diverses mesures pour rendre les paquets moins vendeurs en interdisant les couleurs et les logos, de nombreuses mesures ont été prises pour ralentir le tabagisme.
L’industrie du tabac est-elle rentable pour l’État ?
Une répression qui a laissé la place à des alternatives pour inciter les gens à arrêter de fumer, comme la puff sans nicotine, ou d’autres solutions aidant au sevrage progressif. Toutefois, ces mesures visent-elles uniquement à améliorer la santé des français ? C’est ce que nous vous proposons de découvrir aujourd'hui.
Une industrie qui coûte cher à l’État
L’industrie du tabac génère de l’emploi et des milliards d’euros pour les entreprises privées, souvent étrangères (environ 13 milliards d’euros par an). On pourrait naturellement penser que puisque le prix du paquet comme celui du carburant est composé majoritairement de taxes imposées par le gouvernement, la France rafle une belle part du gâteau.
Cependant, la réalité est bien plus complexe, car si l’État gagne de l’argent sur toute la chaîne de distribution d’un paquet de cigarette, de la production à la mise en vente, cette industrie lui coûte environ 47,7 milliards d’euros par an. Alors comment expliquer ce déficit effrayant ?
Des coûts sur le long terme
De manière cynique, on pourrait se dire que les morts des suites du tabagisme intervenant en général aux alentours de la cinquantaine, cela représente un gain monétaire monumental pour la caisse des retraites, qui n’a rien à verser. Ce serait oublier qu’une personne décédée ne cotise pas et ne reverse rien à l’État, puisqu’elle ne consomme plus.
Pire, ce sont en fait les cas de cancers et diverses maladies liées à la fumée qui font des trous dans les poches de la Sécurité Sociale, car ces pathologies sont en parties prises en charge par cet organisme public.
Votre santé compte, mais pas comme vous le pensez
À la lumière des données présentées, il apparaît que l’État à tout intérêt à vous dissuader d’allumer une cigarette, mais cela va encore plus loin que vous ne le pensez. En effet, une personne qui tombe malade est une personne qui ne travaille pas, c’est donc quelqu’un que les organismes publics prennent en charge jusqu’à sa rémission ou son décès.
Ainsi, cette personne ne crée pas de ressources utilisables par la société, directement ou indirectement (cotisation, production induite par l’activité, etc.). Le manque à gagner devient alors colossal pour l’État à la fin de l’année, malgré les taxes importantes à cause de la perte de productivité soulignée par l’OMS dans un communiqué à ce propos en 2017.