La société de courtage d’assurance Indexia (anciennement Sfam) est accusée d’arnaque par un certain nombre de ses clients qui ont décidé de l’assigner en justice pour trois de ses sociétés : Sfam, Foriou et Serena.
Assurance : arnaque, 400 clients d’Indexia portent plainte
Indexia de nouveau sur le banc de la justice
Indexia, connu pour ses offres d'assurance sur les téléphones portables, se trouve (à nouveau) dans la tourmente. Plus de 400 consommateurs ont décidé d'assigner le groupe français en justice pour des prélèvements qu'ils considèrent comme indus. Certains parlent de montants s'élevant à plus de 20.000, voire 25.000 euros sur cinq ans. Une somme qui paraît bien exorbitante quand on considère qu'il s'agit essentiellement de contrat d'assurance pour téléphone portable et / ou ordinateur... Cette situation s'ajoute à une assignation antérieure qui rassemblait plus d'une soixantaine de consommateurs il y a une dizaine de mois.
La société de courtage d'assurance française n'en est d'ailleurs pas à son premier déboire. Ses clients se plaignent régulièrement de la complexité et de l'opacité des conditions de ses contrats. L'histoire d'une cliente parisienne, relayée par nos confrères de Moneyvox, est édifiante : son contrat initial de 15,99 euros par mois a inexplicablement gonflé, atteignant 10.763 euros en six ans, soit 99 euros mensuels ! Des pratiques commerciales qui semblent bien douteuses, soulignant, par la même occasion, l'importance de lire attentivement les clauses des contrats d'assurance et de surveiller les prélèvements sur son compte.
Indexia reste optimiste malgré ses déboires
Ces actions judiciaires viennent s'ajouter à une liste déjà longue de problèmes légaux pour Indexia. En effet, l'entreprise et son PDG, Sadri Fegaier, qui a repris la tête du groupe en 2018, seront jugés au printemps 2024 en correctionnelle pour pratiques commerciales trompeuses. Indexia, confrontée à une dette importante, a dû céder ses parts dans Fnac Darty. Plus inquiétant encore, ses actionnaires minoritaires, notamment Ardian (17 %), le fonds souverain émirien Mubadala (9 %) et Andera (0,3 %), ont annoncé, mardi 16 janvier 2024, avoir quitté son conseil de surveillance.
Le départ de ces actionnaires intervient dans un contexte déjà tendu pour Indexia, avec une interdiction temporaire de vente d'assurance et des procédures judiciaires en cours. La société, qui avait valorisé ses activités à hauteur de 1,7 milliard d'euros à son apogée, se retrouve désormais dans une situation précaire, tant sur le plan juridique que financier. Le groupe avait par ailleurs déjà été condamné à une amende de 10 millions d'euros pour ces mêmes faits en 2019. Néanmoins, son PDG, Sadri Fegaier, semble rester optimiste. Comme celui-ci à la indiqué, Indexia a l'intention de poursuivre son développement en se lançant notamment sur le marché européen dans le secteur des alarmes connectées, et en s'implantant au Moyen-Orient.