Le Premier Ministre, Michel Barnier, a dévoilé, mardi 1er octobre 2024, la ligne directrice du gouvernement en matière de redressement des comptes publics et de pouvoir d’achat lors de son discours de politique générale, impliquant les professionnels indépendants et TPE bien au-delà de leurs capacités contributives. Voici la réaction de Marc Sanchez, Secrétaire général du SDI.
Impôts : petites entreprises, artisans, commerçants… les prélèvements vont augmenter !
Augmentation du SMIC, réforme des allègements de charges sur bas salaire et extension aux TPE du partage de la valeur ajoutée sont autant de formes d’impôts déguisés sur nos entreprises.
Contrairement à l’augmentation de la charge fiscale sur les très grandes entreprises, cet accroissement des prélèvements obligatoires sur nos TPE-PME n’est ni ciblé, ni exceptionnel, ni temporaire. Il vient accroître la pression sur des structures que le Premier Ministre considère par ailleurs comme un élément essentiel de redynamisation de notre économie, sans poser au préalable le diagnostic de la crise économique et sociale vécue par nos chefs d’entreprises.
De fait, si l’État est au bord du précipice, que dire du taux de défaillances des TPE, salariés compris, au plus haut sur les trente dernières années ?
Une nouvelle fois, l’augmentation des prélèvements obligatoires est immédiate lorsqu’une action résolue sur des gisements d’économies au sein de la dépense publique par la rationalisation et la simplification reste hypothétique.
En l’absence des entreprises dans l’incapacité de suivre la hausse du pouvoir d’achat de nos salariés et des français en général, ces louables intentions ne seront alors qu’un des éléments d’un discours de politique général somme toute plutôt bien construit dans un contexte institutionnel toujours aussi incertain.