L’augmentation de la taxe foncière est une source d’inquiétude majeure pour les propriétaires immobiliers en France. En 2023 et 2024, l’augmentation va peser de plus en plus sur le budget des ménages, poussée par la baisse des dotations de l’État aux collectivités qui répercutent le manque à gagner sur les propriétaires.
Immobilier : la taxe foncière continue de grimper
Taxe foncière : elle a explosé en 2024
En 2023, la taxe foncière a augmenté de 10,8% en moyenne pour les particuliers, selon un rapport publié par la DGFiP (Direction générale des Finances publiques) de mai 2024. Cette hausse touche tous les types de biens : les appartements ont subi une augmentation de 12,5% contre 9,6% pour les maisons.
Le coût moyen pour les propriétaires d'appartements s'élevait en 2023 à 811 euros, contre 1 019 euros pour les maisons. Les régions les plus impactées incluent la région francilienne et la façade méditerranéenne, où la TFPB (Taxe foncière sur les propriétés bâties) dépasse 15,5 euros par mètre carré, tandis que dans le Grand Est, certaines communes exigent moins de 10 euros par mètre carré.
Immobilier : la taxe foncière va encore augmenter en 2024
Pour 2024, la situation ne semble pas s'améliorer. La taxe foncière va encore augmenter de 3,9%, l'une des hausses les plus élevées de ces 40 dernières années. Cette augmentation s'ajoute à celle des taux d'imposition votés par les communes.
Certaines villes, comme Nice, ont déjà voté pour une hausse de 19,2%. Villeurbanne (+10%), Annecy (+14,1%), Nancy (+14,5%) et Saint-Étienne (+15,1%) suivent également cette tendance.
Plusieurs facteurs expliquent cette augmentation de la taxe foncière. Environ 60% de la hausse est due à l'augmentation de la valeur locative des maisons et des appartements, un indice qui évolue en fonction du marché immobilier. Les 40% restants proviennent de la hausse des taux d’imposition fixés par les collectivités locales. Certaines communes appliquent également une surtaxe sur les maisons secondaires, en particulier celles qui ne sont pas occupées.
Propriétaires immobiliers : mensualisez la taxe foncière
Pour éviter une mauvaise surprise à l'automne, il est recommandé d'opter pour la mensualisation de la taxe foncière. Cette option permet d’échelonner les paiements sur 10 mois, de janvier à octobre. Par exemple, pour une taxe foncière de 1000 euros, le prélèvement mensuel sera de 100 euros. Toutefois, si la demande de mensualisation est faite en cours d'année, les premières mensualités seront plus élevées pour rattraper les mois précédents.
La date limite pour adhérer à la mensualisation en 2024 est le 30 juin. Passée cette date, vous pourrez uniquement réclamer la mensualisation pour 2025. En entamant une mensualisation en juillet, par exemple, les prélèvements des trois premiers mois seront plus élevés pour compenser les mensualités non payées depuis janvier.
Les propriétaires mensualisés peuvent modifier ou arrêter leurs prélèvements à tout moment en ligne via leur espace personnel sur impots.gouv.fr. Cette option est particulièrement utile pour anticiper une forte augmentation de la taxe foncière et payer le surplus à l'avance.