Immobilier : le prêt à taux zéro (PTZ) évolue, bonne ou mauvaise nouvelle ?

Avec la crise immobilière, accéder à la propriété apparaît toujours aussi compliqué, voire hors de portée, surtout pour les primo-accédants. Dès le 1er avril 2025, le prêt à taux zéro (PTZ), qui vise à soutenir l’acquisition d’un bien immobilier pour les ménages modestes, va connaître une refonte importante. Bonne ou mauvaise nouvelle ?

Axelle Ker
Par Axelle Ker Publié le 25 mars 2025 à 11h48
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Immobilier : le prêt à taux zéro (PTZ) évolue, bonne ou mauvaise nouvelle ? - © Economie Matin
50 %À compter du 1er avril 2025, le PTZ pourra prendre en charge jusqu'à 50 % du prix total du logement, contre 40 % actuellement.

Dès le 1er avril 2025, le champ d’application du prêt à taux zéro (PTZ) sera élargi, et celui-ci intégrera désormais deux dispositifs. On vous explique.

Un PTZ élargi : plus de logements et plus de territoires concernés

Jusqu’à présent, le Prêt à taux zéro (PTZ) – qui permet aux ménages modestes, notamment les primo-accédants, de financer une partie de leur résidence principale sans payer d’intérêts ni de frais de dossier – était réservé aux logements neufs situés dans les zones tendues (zones A, A bis et B1), c'est-à-dire aux zones où la demande de logement excède très fortement l’offre.

Dès avril 2025, cette restriction ne sera plus qu'un mauvais souvenir, et ce, jusqu'au 31 décembre 2027.  Autrement dit, que vous souhaitiez acheter en centre-ville ou à la campagne, vous pourrez désormais prétendre au PTZ. Autre nouveauté : les maisons individuelles neuves, qui étaient jusqu'alors exclues du dispositif, y seront éligibles, tout comme les logements qui sont dans des habitats collectifs.

Des plafonds de revenus et des montants rehaussés

La réforme du PTZ prévoit également de nouveaux plafonds de revenus. Ces derniers ont été rehaussés afin de permettre à davantage de foyers de profiter du PTZ. Désormais, une personne seule pourra gagner jusqu’à 49 000 euros par an en zone A pour bénéficier de ce coup de pouce financier. Pour un couple avec deux enfants, ce seuil grimpera à 102 900 euros.

Autre bonne nouvelle : le montant du PTZ pourra financer jusqu’à 50 % du coût total du logement, contre 40 % aujourd'hui. Une amélioration significative qui permettra aux primo-accédants de réduire le montant de leur crédit immobilier complémentaire.

Un achat en deux temps avec la co-acquisition ou le démembrement

Parmi les autres nouveautés majeures, le PTZ intégrera dès avril 2025 deux dispositifs alternatifs moins connus : la co-acquisition et le démembrement.

Concrètement, en cas de co-acquisition, l’acquéreur financera une part majoritaire du bien (grâce au PTZ) et pourra ainsi demander en complément, qu'une banque prenne en charge 10 % du prix total. L'avantage ? Pendant 10 ans, cette part sera gérée par la banque. Au terme de cette période, l’acheteur pourra racheter les 10 % restants de son bien immobilier, lui permettant ainsi de devenir plein propriétaire.

Quid du démembrement ? Autre alternative intéressante pour les primo-accédants et, plus généralement, pour les ménages modestes, ce dispositif offre la possibilité qu'un fonds immobilier achète un bien immobilier (à 100 %), puis qu'il en cède la moitié à un acheteur. De fait, l'acquéreur ne financera dans un premier temps que la moitié du prix total du bien immobilier. L’autre moitié restera dans les mains du fonds d'investissement, et ce, pour une période pouvant aller jusqu’à 25 ans. Durant ce délai, l’acquéreur pourra racheter progressivement cette part restante et devenir propriétaire du logement dans sa totalité.

Axelle Ker

Diplômée en sciences politiques et relations internationales, journaliste chez Économie Matin & Politique Matin.

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