Le géant de l’information HP est dans le brouillard en ce moment. En cause, la fin de la possibilité d’utiliser des cartouches d’autres marques sur ses imprimantes. Problème, les raisons restent encore bien floues.
HP : blocage des cartouches tierces, une justification hasardeuse ?
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Publié le 24 janvier 2024 à 16h00
La défense d'HP ne convainc pas
HP prend un virage sécuritaire controversé. La firme invoque des risques de sécurité pour justifier le blocage des cartouches d'encre tierces. Selon Enrique Lores, PDG de HP, l'utilisation de ces cartouches pourrait ouvrir la porte à des malwares menaçant les imprimantes et les réseaux connectés. Une étude financée par HP elle-même appuie cette affirmation, révélant la possibilité d'injection de virus via des cartouches non officielles.
Néanmoins, le monde de la cybersécurité n'est pas unanime sur cette question. Plusieurs experts jugent cette menace peu plausible, arguant qu'aucune attaque de ce type n'a été observée dans la réalité. Ils suggèrent que des mesures alternatives pourraient contrer ces risques hypothétiques, sans pour autant nécessiter un blocage complet des cartouches tierces. Cette position soulève des questions sur les véritables motivations derrière la décision de HP. Le spectre d'une obligation d'achat des cartouches est mis en avant.
Des impacts réels pour les consommateurs
Au-delà des questions de sécurité, la stratégie de HP suscite des interrogations sur ses implications commerciales. Enrique Lores souligne que la protection de la propriété intellectuelle de l'entreprise, notamment en ce qui concerne les innovations intégrées dans ses encres et imprimantes, est un enjeu majeur. Cependant, cette démarche s'accompagne d'une hausse des prix des encres et de la promotion d'un modèle d'abonnement pour l'encre.
Une stratégie qui, selon certains, viserait à maximiser les profits en générant des revenus récurrents, compensant ainsi les pertes sur les ventes de périphériques d'impression. Cette approche commerciale, conjuguée aux mises à jour de sécurité, suscite des critiques. Certains y voient une tentative de contrôler le marché des consommables et de limiter le choix des consommateurs.