La hausse inévitable des tarifs d’assurance automobile en 2025

Les primes d'assurance automobile n’échappent pas aux effets de l'inflation. En 2023, ces primes ont augmenté de 3,8 %, et ce n'est que le début. D'après une étude réalisée par Assurland et l'association 40 Millions d'automobilistes, le coût moyen pour assurer un véhicule est passé de 651 à 676 euros, soit une différence de 25 euros en un an. « C’est une hausse assez soutenue », commente Olivier Moustacakis, cofondateur d'Assurland.

Des disparités dans les prix de l'assurance automobile

Cette augmentation est en partie due à la montée des coûts de réparation des véhicules, accentuée par la complexité croissante des technologies embarquées. La facture pourrait encore s'alourdir en 2025, avec une hausse attendue de 5 % selon des projections relayées par Le Figaro. Parmi les raisons avancées : la hausse de la taxe « Cat Nat », destinée à financer le régime d'indemnisation des catastrophes naturelles.

Outre l'inflation, d’autres facteurs aggravent cette tendance. Les événements climatiques extrêmes tels que les inondations et les tempêtes de grêle augmentent le nombre de sinistres à indemniser. De plus, le nombre de vols de véhicules a augmenté de 15 % entre 2022 et 2023, selon les données de l’étude.

Si les hausses de tarifs touchent l’ensemble des assurés, tous ne sont pas logés à la même enseigne. Les automobilistes des régions Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) sont les plus impactés, avec une augmentation de 6,3 % depuis la fin 2023, bien supérieure à la moyenne nationale. À l'inverse, les conducteurs en Bretagne bénéficient de tarifs plus bas, avec une différence de plus de 200 euros par rapport à leurs homologues du sud-est de la France. « Vous ne payez pas la même chose selon là où vous habitez », déplore Pierre Chasseray, délégué général de 40 Millions d’automobilistes.

Les jeunes conducteurs sont également particulièrement touchés. En moyenne, un assuré de 18 à 25 ans paie jusqu'à trois fois plus cher que son aîné de 60 ans. « Un jeune conducteur peut payer 1.500 euros d’assurance, c’est plus d’un mois de salaire ! », s'indigne Pierre Chasseray. Ce coût prohibitif pousse certains jeunes à rouler sans assurance, ce qui est illégal et peut avoir des conséquences graves en cas d'accident.

La fidélité ne paie pas : l'importance de faire jouer la concurrence

Les écarts entre les assureurs viennent également compliquer la donne. Pour une même garantie, les tarifs peuvent varier du simple au triple, comme le montre l’étude qui compare les prix pour une Audi A5 de 10 CV. Les écarts peuvent atteindre 1.500 euros entre différentes compagnies, ce qui interroge sur la transparence des tarifs pratiqués.

Face à ces augmentations, comment réduire la facture ? « La fidélité ne paie pas », prévient Olivier Moustacakis. Chaque compagnie d'assurance propose une multitude de tarifs en fonction du profil de l'assuré, de la région et du véhicule. Ainsi, il est recommandé de comparer régulièrement les offres et de changer d’assureur si besoin. Cette stratégie peut permettre de réaliser des économies considérables.

Les assurés ont donc tout intérêt à être proactifs, en demandant des devis auprès de plusieurs compagnies tous les trois ou quatre ans. La renégociation est également une option en cas de changement de situation, comme une diminution des risques ou des sinistres. Au final, malgré la tendance haussière des tarifs, des économies sont possibles en jouant sur la concurrence et en restant vigilant sur ses cotisations.