Habillement : ce géant chinois lance son propre site de seconde main

Le géant chinois de la fast fashion, Shein, veut redorer son image. Celui-ci a annoncé dans un entretien accordé aux Échos, publié le 3 juin 2024, le lancement imminent de sa plateforme en ligne de seconde main.

Axelle Ker
Par Axelle Ker Modifié le 3 juin 2024 à 14h39
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Habillement : ce géant chinois lance son propre site de seconde main - © Economie Matin
42 MILLIARDS d'€ Shein a réalisé un chiffre d'affaires de 42 milliards d'euros en 2023.

Shein veut redorer son image en France

Le géant de la fast fashion, Shein, a réussi à vendre l'équivalent de 42 milliards d'euros de marchandise en 2023 (pour un bénéfice de 1,8 milliard d'euros). Ces chiffres, bien qu'étant remarquables pour une entreprise, ne lui font clairement pas bonne presse. L'Assemblée nationale a d'ailleurs adopté une proposition de loi qui sera prochainement examinée par le Sénat afin de « freiner » et même de pénaliser, via un malus, les grands de ce secteur. À noter néanmoins que Mango et Zara ne figurent pas sur la liste rouge, seuls y sont inscrits les deux géants chinois : Shein et Temu.

En réponse, le géant chinois, créé en 2012, s'applique à redorer son image auprès des instances et des consommateurs. Le président exécutif du groupe, Donald Tang, dans un entretien accordé aux Échos, a annoncé que Shein allait lancer son propre site de seconde main d'ici le mois de juillet 2024 : Shein Exchange. « Nous voulons encourager nos clients à adopter des pratiques de consommation plus durables tout en leur offrant une plateforme facile d'accès pour revendre leurs vêtements Shein », a-t-il ainsi déclaré auprès de nos confrères.

Un site de seconde main réservé aux seuls produits de la marque

L'objectif de Shein Exchange est de « favoriser l'économie circulaire », assure Donald Tang. Les utilisateurs du site de seconde main du géant chinois, reprenant le principe de Vinted et Leboncoin, auront ainsi la possibilité de revendre et d'acheter des vêtements d'occasion, à la différence que seuls les produits fabriqués par le géant chinois seront acceptés.

« L'historique d'achat étant enregistré, il suffit d'un clic pour revendre un produit », explique Donald Tang. Les utilisateurs de Shein Exchange n'auront ainsi qu'à photographier et décrire leur article puis le renseigner sur la plateforme pour le mettre en vente.

Attirer de nouveaux consommateurs

La France n'est pas le premier pays à accueillir la plateforme de revente en ligne de Shein. Le géant de la fast fashion l'a lancée aux États-Unis et compte déjà pas moins de 4 millions d'utilisateurs, selon les dires de Donald Tang.

Avec son site de seconde main, le leader de la fast-fashion espère attirer encore davantage de consommateurs en capitalisant sur sa notoriété et son vaste catalogue de produits qui s'élargit chaque jour de plus de 7 200 nouvelles références. Une capacité de production astronomique. « À la différence d'autres enseignes, qui produisent en grande quantité et accumulent des stocks, donc des invendus, nous ne produisons que ce que nos clients nous demandent de produire », tient néanmoins à souligner le président exécutif du groupe.

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Axelle Ker

Diplômée en sciences politiques et relations internationales, journaliste chez Économie Matin & Politique Matin.

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