Google et la presse française enterrent la hache de guerre

Google et la Société des droits voisins de la presse (DVP) ont signé un accord, ce mardi 1 7octobre 2023, portant à 350 le nombre de sites éditeurs de presse françaises avec lesquels le géant américain s’est entendu pour la rémunération de leurs droits voisins du droit d’auteur.

Axelle Ker
Par Axelle Ker Publié le 17 octobre 2023 à 18h00
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Google et la presse française enterrent la hache de guerre - © Economie Matin

Un accord stratégique pour le paysage médiatique français

Google et la Société des Droits Voisins de la Presse (DVP) ont signé un accord, portant à 350 le nombre de publications françaises avec lesquelles le géant américain s'est entendu pour la rémunération de leurs droits voisins du droit d'auteur. Cet accord met en lumière les progrès significatifs dans les négociations entre les plateformes numériques et les éditeurs de presse.

Depuis la mise en place de la directive sur le droit d'auteur en 2019 par la Commission européenne, les droits voisins du droit d'auteur ont gagné en importance. Mais de quoi parle-t-on ? Ils permettent aux éditeurs de presse d'être rémunérés dans le cas où leur contenu est réutilisé sur un site internet ou une plateforme en ligne. Ainsi donc, Google, après avoir signé des accords-cadres avec l'Alliance pour la presse d'information générale (Apig) et le Syndicat des éditeurs de la presse magazine (SEPM), consolide sa position auprès des éditeurs de presse français.

Google détient le plus d'accords avec les éditeurs de presse

Depuis la création des droits voisins du droit d'auteur par la Commission en 2019, plus de 2.600 accords ont été conclus entre Google et les éditeurs de presse européens, comme le souligne le communiqué. Cet accord témoigne de l'engagement de Google envers l'ensemble du paysage médiatique français : plus de 1.050 titres de presse français, nationaux, régionaux et locaux, ont signé un accord avec Google et sont désormais rémunérés par celui-ci en cas de réutilisation de leur contenu sur son moteur de recherche. Google est « la seule entreprise en France à avoir autant d'accords », souligne le communiqué de l'entreprise. Et le géant ne semble pas vouloir s'arrêter là puisqu'il a indiqué qu'il souhaite « conclure des accords avec l'ensemble des éditeurs de presse ».

C'est un changement significatif pour les éditeurs de presse français.  En effet, en 2021, l'Autorité de la concurrence avait sanctionné Google d'une amende de 500 millions d'euros pour ne pas avoir négocié de « bonne foi » la rémunération des éditeurs de presse français. Depuis cette amende, le géant Google montre patte blanche, une très bonne nouvelle donc pour les journaux, les magazines et les agences de presse françaises, qui pourront être valorisés par Google tout en étant rémunérés à leur juste valeur.

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Axelle Ker

Diplômée en sciences politiques et relations internationales, journaliste chez Économie Matin & Politique Matin.

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