Après des décennies d’activité, le gisement de gaz de Groningue aux Pays-Bas, le plus grand d’Europe, fermera définitivement ses portes le 1ᵉʳ octobre 2024.
Gaz : le plus gros gisement européen ferme ses portes
Gisement de Groningue : des séismes récurrents
Depuis 1963, le gisement de Groningue a été une source majeure de gaz naturel, jouant un rôle clé dans l'économie néerlandaise. Cependant, l'extraction du gaz a causé des séismes récurrents. Bien qu'ils soient de faibles magnitudes, ils affectent la vie des riverains. En 2018, une fermeture avait été annoncée, suscitant un espoir qui s'est rapidement estompé avec la poursuite des activités dues aux nécessités énergétiques. Aujourd'hui, le gouvernement s'engage à mettre un terme définitif à son exploitation le 1ᵉʳ octobre 2024, en réponse à des années de lutte et de débats politiques.
Les impacts environnementaux de l'extraction du gaz à Groningue sont indéniables. Les séismes provoqués par les poches de vide laissées par l'extraction ont endommagé des infrastructures. Le gouvernement néerlandais, reconnaissant ces effets, s'emploie à renforcer les bâtiments et à indemniser les victimes.
La guerre en Ukraine a ralenti la fermeture
La fermeture de gisement de Groningue intervient dans un contexte de crise énergétique exacerbée par les tensions géopolitiques, notamment l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Les autorités néerlandaises ont maintenu une capacité d'extraction réduite, prête à être mobilisée en cas de besoin extrême. Cette décision illustre les dilemmes auxquels sont confrontés les pays européens : comment équilibrer les impératifs de sécurité énergétique avec les nécessités environnementales et sociales ?
La fermeture du gisement a suscité des réactions mitigées. Le Groningen Bodem Beweging (GBB) et les riverains expriment un soulagement, conscients des bénéfices environnementaux, mais inquiets des conséquences économiques.